Un film de Xavier Pallud (2012 - France) avec Jacques Gamblin, Lambert Wilson, Raphaëlle Agogué
M'ouais, bof...
L'histoire : Le cadavre d'une jeune femme est retrouvé, coupé en morceaux. Pas de trace, pas d'indice. Le commissaire Lassalle est chargé de l'enquête. Sur les bandes vidéo de l'immeuble, il examine les allées et venues récentes. Il convoque un homme, qui s'avère être accordeur de piano et est venu récemment chez la victime. Mais il est aveugle et il a un alibi.
Mon avis : Encore une grosse déception, mais je m'y attendais. A part Ozon, Brizé et Kechiche... il n'y a guère de réalisateurs français qui me font rêver. Et puis quand j'ai vu Europacorp... j'ai frémi. Il faut que je fasse gaffe, à force de déception, je vais finir par avoir des a priori, nuisibles aux bonnes surprises. En même temps, Xavier Pallud, je n'ai jamais apprécié ce qu'il faisait (Ils, The eye...).
Je lui dirai les mots bleus...
Mon mari a trouvé ça pas mal. Moi ça m'a largement barbée, je me suis même assoupie quelques petites fois. D'abord, ce filtre bleu, que les réals semblent adorer en ce moment pour tout ce qui est polar ou thriller, c'est chiant, froid et soporifique. Ras-le-bol. Ensuite j'aime pas Gamblin, ce n'est pas nouveau, et ça n'aide pas. L'histoire ? Tirée par les cheveux, grave. Le genre de trucs qui m'escagasse : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Le type qui découpe un cadavre en petits morceaux, histoire de faire croire qu'il s'agit d'un serial-killer psychopathe... il ne fait rien croire du tout : il EST un psychopathe. Et le coup du veuf qui ne s'en remet pas de la mort de sa femme, et le couple homosexuel pour faire branché, et la jeune policière qui en a plus que les hommes, future Julie Lescaut... Cliché, cliché, cliché.
...les mots qu'on dit avec les yeux... (ah ah ah, politiquement non correct !)
Je m'en suis voulue, en me disant que cela venait de moi, que je n'aimais plus rien, que j'était trop exigente, mais ce matin j'ai trouvé :
Critikat : "À l'aveugle" est un thriller mou qui tient la route pendant 5-10 minutes avant de dévier complètement vers le grotesque, simplement par manque de rigueur à toutes les étapes de conception du film" - Les fiches du cinéma : "Xavier Palud ("Ils") signe un polar figé sur les conventions du genre, et qui peine à trouver son propre ton" - Ouest France : "L'affrontement entre Jacques Gamblin et Lambert Wilson (...) ne provoque aucune étincelle. Les deux comédiens s'appliquent à y croire mais il leur est impossible de faire des prouesses avec une intrigue transparente qui téléphone le moindre de ses rebondissements" - Télérama : "Le tueur, on en connaît vite l'identité. Ne restent alors que des dialogues oiseux, filmés en champs-contrechamps plan-plan par Xavier Palud". Et de ce que j'ai vu des opinions spectateurs, ils n'ont guère été plus enthousiastes que moi...
Ouf... ça m'a rassurée !