Jackpot – la guerre des couples selon Cameron et Ahston

Par Bebealien

Ce qui est pratique lorsqu’on à un pass de cinéma illimité, c’est qu’on n’a plus la moindre honte à aller voir un film super léger… puisqu’on ne paie pas. On peut donc aller voir tout et n’importe quoi. Et Jackpot fait clairement partie de la catégorie de film qu’on regarde en laissant son cerveau à l’entrée de la salle. Est-il néanmoins plaisant à regarder ?

Jackpot – Guerre des sexes

Joy est une femme trop parfaite, toujours prête à tout pour son futur mari. Alors qu’elle lui organise un anniversaire surprise, celui-ci décide de la larguer sèchement. De son côté, Jack vient de se faire virer de son boulot par… son propre père. Histoire d’oublier, tout deux partent à Las Vegas et se retrouvent par hasard dans la même chambre d’hôtel, la réception ayant fait du surbooking. Après une nuit à faire la fête, Joy et Jack se réveillent mariés. Décidant d’oublier cette nuit de débauche, ils décident de divorcer aussi vite… sauf que le jeton qu’ils viennent d’insérer dans une machine à sou remporte un jackpot de 3 millions d’euros. Contraints par un juge tatillon à cohabiter 6 mois ensemble pour toucher la somme, ils se préparent au pire…

L’affiche servant à attirer la gente masculine/féminine…

Le principe est connu dans la comédie. Deux personnes que tout oppose vont se livrer une guerre farouche afin de finalement faire ressortir leurs meilleurs côtés, forniquer comme des bêtes et vivre heureux avec beaucoup d’enfants. C’est un principe vieux comme le monde, que le cinéma américain exploitait déjà jusqu’à la moelle dans les années 50. On ne compte plus les films romantiques/d’aventure/autres surfant encore et toujours sur le même procédé.

Joy (Cameron Diaz) prouvant avec délicatesse son amour à son mari

Jackpot ne déroge pas à la règle. Passé l’intro d’une dizaine de minutes, le but est simple : enchaîner un maximum de vacheries. Si certaines sortent du lot et prêtent franchement à rire, d’autres sont un peu trop éculées. On pourra admirer la tentative de glisser plein de demoiselles courtes vêtues et en forme dans le lit de Jack pour le faire fauter, ou bien celle d’uriner dans la vaisselle lorsque c’est le tour de Joy de la faire… mais bon rien de franchement transcendant non plus

Le film suit le schéma classique énuméré avec grâce et délicatesse dans la Citée de la peur : « First they meet, then they fight, then they fuck ». Simple, efficace, concis. J’adore. Reste à se demander ce que peut apporter un film déjà vu et revu… Et bien finalement pas grand-chose, et paradoxalement il n’en est pas forcément déplaisant. C’est un petit peu la honte, j’ai regardé la chose sans déplaisir, même en sachant pertinemment à l’avance ce qu’il allait se passer.

Le chèque de la discorde

Somme nous passer dans une mac-donaldisation du cinéma où l’on se retrouve à regarder (et surtout à apprécier) des films se ressemblant tous ? Le cinéma français s’enfonce déjà dans une répétition à outrance du schéma du trentenaire célibataire en mal d’amour. Le cinoche américain dans celui de la comédie romantique facile… Mais où va le monde ma bonne dame ? En fait peut être suis-je juste en train de m’énerver parce que je me suis surpris à passer un bon moment devant ce truc…

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Faut dire aussi que malgré son âge avancé, Cameron Diaz reste toujours aussi « démontable » comme le dirait mon cousin Roger charcutier légionnaire et poète, et qu’Ashton Kutcher doit pouvoir relancer à lui seul la production d’œstrogène d’un couvent de bonnes sœurs. En plus les acteurs jouent plutôt pas mal, restant à l’aise et décontractés en se balançant leurs vacheries dans la figure…

Bref, Jackpot, s’est pas mal, mais n’allez pas le voir vous allez me donner mauvaise conscience. Ou pas.