Celui que l’on affublait du surnom chuchoté dans les salons ministériels de « grand eunuque » s’est révélé couillu dans l’intime si ce n’est dans le public (et encore moins en politique éco).
Il se rend serrer le croissant (pas celui du matin chez Julie) d’Erdogan, valeureux défenseurs des libertés démocratiques dans l’Empire Ottoman qu’il essaye de restaurer. Il a d’abord sapé puis démoli l’Armée, seule puissance garante de la laïcité kémaliste, applaudi par les confréries et par les cons-frères de la presse occidentale, biberonné par l’URSS au lait de « l’armée turque ne fait rien que des putchs anti-démocratie » alors qu’au contraire elle intervenait pour empêcher précisément ce qui se joue en ce moment. Après l’Armée, c’est au système judiciaire qu’il s’en est pris avec des purges monstres : centaines de juges, de flics, de procureurs arrêtés suite aux enquêtes de corruptions aux plus hauts niveaux (Xavier Rauffer écrivait qu’on ne pouvait rien comprendre à la politique turque si on ne reconnaissait pas l’influence des mafias), sur fond de lutte d’influences sectaires.
Pour ceux qui, comme moi, ne croient pas à un islam modéré-démocratique, l’expérience des Frères Musulmans en Égypte puis de l’AKP en Turquie montrent que c’est vers l’extrémisme que vont les courants de rénovation séculaires dans le monde arabo-musulman.
Hollande a senti qu’il devait faire des concessions et a répudié sa deuxième femme…