François Hollande : vis ma vie" border="0" title="POLITIQUE > François Hollande : vis ma vie" />
©Abaca
Le président a annoncé samedi à 18h50 dans un communiqué de presse à l'AFP qu'il se séparait de la journaliste Valérie Trierweiler. La clarification promise par François Hollande, lors de sa conférence de presse de rentrée, se faisait attendre.
Que reste-t-il de la légitimité du Chef de l’état après ses histoires de jambes en l’air ? Rien. Mais pas de crédibilité politique pour autant, surtout en l’absence de légitimité morale. Dans les mois à venir, cela devrait lui valoir un exercice du pouvoir de plus en plus difficile après avoir été jusqu’ici singulièrement indécis. Dans une telle perspective, M. "Moi Président " devrait bientôt se trouver gêné quand il s’agira de mettre en œuvre les grandes "réformes structurelles" annoncées in abstracto le mardi 14 janvier au cours d’une conférence de presse sentimentale dont les journalistes ne furent pas les “acteurs” mais au mieux de pâles figurants. En arrière-plan, à défaut de guerre civile immédiate, l’on peut entendre dès à présent la rumeur montante du séisme politique qui s’annonce et se prépare…
Aux États-Unis -où l’ont fait des gorges chaudes sur le dos du scootériste en chaleur- François Hollande eût été roussi dès la première rumeur, c’est-à-dire depuis plus d’un an. Mais les Français étant réputés être assez portés sur le "cul", les écarts de nos hommes publics sont généralement, dit-on, inscrits à leur actif ? Ou, au pire, passent dans l’épaisseur du trait. Pourtant nombre d’Hexagonaux se déclarent convaincus qu’un chef d’État n’est pas un citoyen tout à fait comme les autres. Que son "droit à la vie privée" n’est pas, même pour un "président normal", aussi étendu que pour le pékin de base. Un raisonnement somme toute aristotélicien : la responsabilité croît avec le statut social. Or, ignorer cette dimension de l’exercice du pouvoir, c’est s’exposer à bien des déboires. Les semaines à venir devraient en apporter quelques exemples, à celui que nombre de media étrangers n’hésitent plus désormais à désigner comme le "concierge de l’Élysée".À ce sujet, celui des frasques sexuelles en vogue dans "le secteur public", et pour rester dans l’actualité, faisons mention de deux épisodes récents qui affectent quelque peu la bonne réputation de la boutique tenue vis-à-vis de l’Élysée, place Beauvau, par M. Valls, autoproclamé censeur et défenseur de la "dignité humaine". Dernièrement, dans le dit bastion de l’ordre républicain, on a découvert que l’un des fonctionnaires ou assimilés, de policier le jour se transformait -telle Cendrillon- la nuit venue, en prostitué… Prétextant pour ce faire de son droit au respect de sa vie privée. Étonnant, non? Autre cas montrant que le ver est dans le fruit, et que Manuel Valls devrait se préoccuper davantage de ses propres Écuries d’Augias, son chef du protocole, lui aussi retranché derrière le paravent de la vie privée, ne s’est-il pas fait prendre la main dans le sac, en gente compagnie, dans les égouts de Berlin, au cours de fines parties coprophiliques ? (lefigaro.fr - 10oct.13) Une spécialité locale, paraît-il, reste que ces pratiques dites de "sexualité extrême" sont évoquées par la presse avec une retenue, voire une pudicité, réellement dignes d’éloges.
"Regard d’acier, menton volontaire, grand, athlétique et pointilleux, le brigadier-chef Philippe D. n’appréciait rien que la “grande tenue d’honneur” de l’Intérieur, cet uniforme de prestige qu’il avait été l’un des premiers à inaugurer, en 2006. Quand il ne le portait pas lui-même, notamment en tête du cortège de la police lors des défilés du 14 Juillet, ce fonctionnaire jusque-là considéré comme exemplaire organisait la plupart des cérémonies protocolaires…" (leparisien.fr - 10oct.13). "Un homme de lumière… soupçonné -il s’agit non d’une éventualité mais d’un fait avéré, filmé et digitalisé- d’avoir foulé aux pieds le code de déontologie de sa profession exigeant que le fonctionnaire de police ne se départisse de sa dignité en aucune circonstance". Mais n’est-ce pas au nom de la "dignité humaine" que M. Valls entend limiter la liberté d’expression au-delà des dispositions de la loi ? Quelle définition d’ailleurs donner de ce mot "dignité" dont Messieurs Valls et Hollande ont plein la bouche ? Quel sens donner alors à la notion de "dignité de la fonction présidentielle" ?Ce n’est certes pas par complaisance que nous nous penchons ici sur ce qui pourrait n’être que de lamentables faits divers. Il se trouve partout, dans chaque institution, des brebis galeuses, cela a toujours été et sera toujours. Mais ce qui est troublant, c’est la multiplication de tels faits qui figurent dorénavant au menu de notre ration quotidienne d’actualités. La fréquence de ce qui était autrefois exceptionnel s’accroît tendanciellement vers une banalité. Assurément, les symptômes d’un dérèglement général s’opèrent.FG