Ce cinquième tome d’"Antarès", qui propose la suite du troisième cycle des Mondes d’Aldébaran (après ceux d’"Aldébaran" et de "Betelgeuse"), marque enfin l’arrivée de Kim sur la planète Antarès 4.
Si l’objectif principal de l’équipage est la découverte du point X d’où serait parti le rayon ayant fait disparaître la fille de Kim, le lecteur s’attendait à un tome riche en révélations. Comme l’intrigue principale n’avance pas beaucoup, il ressortira malheureusement fort déçu de cette lecture et aura vite la certitude que ce cycle contiendra plus de tomes que les deux précédents. Leo se concentre à nouveau énormément sur l’équipage et s’il a la bonne idée de nous épargner les amourettes à deux balles, le comportement intégriste de Jedediah Thornton parviendra tout de même à nous énerver.
Heureusement, les nombreuses discussions sont entrecoupées par quelques apparitions exotiques dont il a le secret, tels qu’une baleine gonflée à l’hélium, des chenilles géantes et des plantes carnivores capables d’engloutir des navettes. Le bestiaire inventif, la flore extraordinaire et le cliffhanger final parviennent donc à occuper le lecteur malgré un scénario fort dilué par des conversations parfois pénibles.
Visuellement, le lecteur est déjà habitué depuis longtemps à ces personnages assez figés et est loin de se lasser des écosystèmes originaux inventés par l’auteur. Par contre, au niveau des dialogues et du développement psychologique des personnages, s’il faut noter une certaine amélioration par rapport aux deux volets précédents, certaines conversations continuent de manquer d’intérêt.
Un tome qui propose à nouveau un savant mélange d’action, d’apparitions mystérieuses… et de discussions inutiles, le tout saupoudré de très peu de révélations.