genre: fantastique, super héros
année: 2003
durée: 1h45
l'histoire: Un adolescent, Hilario alias Larry, obtient accidentellement ses pouvoirs après la chute d'une météorite, qui frappe frappe un hévéa, donc un arbre producteur de caoutchouc. Adolescent orphelin, binoclard et brimé, Hilario se fait d'abord la main sur les brutes de son lycée avant de décider de mettre ses super pouvoirs au service du bon droit. Une fois adulte, il partage ainsi ses journées entre ses activités d'honorable professeur de physique et de super justicier élastique.
la critique d'Alice In Oliver:
Depuis presque quinze ans maintenant, c'est le grand retour des super héros au cinéma. En l'espace de 10 ans, Spider-Man aura eu le droit à une trilogie et même à un reboot. Quant aux X-Men, Thor et autres Iron Man, ils ont eux aussi connu plusieurs suites, avec plus ou moins de succès et/ou de réussite.
En revanche, on connaît moins les super héros philippins. Bienvenue dans Lastikman, réalisé par un certain Tony Y. Reyes en 2003 !
En vérité, ce super héros s'inspire d'un certain Plastic Man, créé par l’éditeur Quality Comics (puis intégré à DC Comics) qui a la faculté d'étirer et de modeler son corps à volonté.
Lastikman possède donc les mêmes facultés et les mêmes caractéristiques. Son cas n'est pas sans rappeler non plus celui de Mr Fantastic, qui peut lui aussi étirer les différents membres de son corps à volonté. Lastikman est donc une production fantastique dont le but est de surfer sur les succès des dernières adaptations de l'époque, entre autres Hulk, Spider-Man ou encore Daredevil.
D'ailleurs, le scénario de Lastikman n'est pas sans rappeler celui du premier Spider-Man, le pognon et le talent en moins. Attention, SPOILERS ! Un adolescent, Hilario alias Larry, obtient accidentellement ses pouvoirs après la chute d'une météorite, qui frappe frappe un hévéa, donc un arbre producteur de caoutchouc.
Adolescent orphelin, binoclard et brimé, Hilario se fait d'abord la main sur les brutes de son lycée avant de décider de mettre ses super pouvoirs au service du bon droit. Une fois adulte, il partage ainsi ses journées entre ses activités d'honorable professeur de physique et de super justicier élastique.
Encore une fois, le scénario de Lastikman accumule tous les poncifs du genre: un adolescent abruti qui se retrouve malgré lui en possession d'étranges pouvoirs, sa fiancée qui ne sert à rien et un bad guy idiot font partie du menu fretin. D'ailleurs, le méchant de l'histoire n'est qu'un resucé ou un copier-collé (vous choisirez) du Bouffon Vert, donc le bad guy dans le premier Spider-Man.
Hélas, la comparaison s'arrête bien là. En vérité, Lastikman pourrait s'apparenter à un Spider-Man du pauvre, à la seule différence que le super héros en question n'a rien à voir avec une araignée, mais ressemble davantage à Mr Fantastic (comme je l'ai déjà souligné).
Que les choses soient claires: on tient là un nanar haut de gamme, l'un des meilleurs du genre, tout du moins sur l'échelle de la médiocrité et des fous rires involontaires. Déjà, l'introduction, pour le moins ridicule, a le mérite de présenter les hostilités, puisque Lastikman débarque pour foutre une trempe à quelques voyous idiots. Tony Y. Reyes nous balance alors une séquence d'action à la sauce Matrix, donc le super héros qui évite les balles sur fond de ralentis clippesques.
Effets spéciaux et numériques complètement nazes, un costume moule-bite noir tenté de quelques losanges blancs et un look à coucher dehors, tel est le programme de notre super héros binoclard, professeur de physique à ses heures perdues.
Pendant plus d'une heure, Lastikman tabasse la racaille sans jamais être inquiété. Mieux encore, il parvient à séduire une grognasse en prenant la forme d'un fauteuil ou encore en jouant de son corps pour former un saucisson ou une sorte de boule de chewing-gum complètement nazebroque. Bref, le film tient les promesses annoncées.
Pourtant, après une heure de bobine, le long-métrage connaît une petite baisse de rythme sur l'échelle de la nanardise. Qu'à cela ne tienne, le bad guy de service fait enfin son apparition et vient donner du fil à retordre à notre super héros de pacotille.
Là encore, le film accumule les séquences les plus insensées. C'est par exemple le cas lorsque Lastikman prend la forme d'un trampoline pour sauver quelques flics. Certes, les effets spéciaux et visuels sont au mieux complètement nazes. Pourtant, le réalisateur semble fier de son super héros et de ses pouvoirs idiots. En gros, le cinéaste ne nous refuse rien et enchaîne les morceaux de bravoure à un rythme effréné. Bref, dans son genre, Lastikman, c'est du lourd, du très lourd même, à tel point que ce film s'adresse aux "nanardeurs" avertis. Pour les autres, gaffe, on ne s'en remet pas facilement !
note: je passe...
note nanardeuse: 18/20