C’est une analyse à grande échelle de plus de 20 types de tumeurs, menée par des équipes du Broad Institute du MIT et de Harvard qui a permis d’élargir de pas moins de 25% le catalogue des gènes liés aux cancers avec la découverte de 33 nouveaux gènes clés. Cette étude de référence, publiée dans Nature, apporte certes une connaissance précieuse pour le progrès des traitements personnalisés, mais suggère que de nombreux gènes clés du cancer restent encore à découvrir.
La connaissance actuelle était incomplète et reste très incomplète selon les scientifiques. Le nombre de découvertes semble augmenter avec le nombre d’échantillons analysés. Pour identifier la majorité des mutations en cause, les scientifiques estiment nécessaire l’analyse d’au moins 2000 échantillons pour chaque type de cancer soit environ 100.000 échantillons pour l’ensemble des 50 principaux types de tumeurs. Un nombre jugé somme toute raisonnable en regard des 32 millions de personnes vivant avec le cancer dans le monde. Ici, les chercheurs ont analysé les génomes de près de 5.000 échantillons de tumeur en les comparant avec des échantillons appariés de tissus sains.
De nouvelles mutations qui doivent être suivies afin de déterminer si elles désignent des cibles importantes pour le développement de médicaments. Une génomique du cancer en marche, et des indices très prometteurs sur ce qui reste à découvrir si suffisamment d’échantillons sont analysés.
Source: Nature 23 January 2014 DOI: 10.1038/nature12912 Discovery and saturation analysis of cancer genes across 21 tumor types