L'Epée Enchantée

genre: fantastique, heroic fantasy
année: 1962
durée: 1h20

l'histoire: Georges est le fils d'une sorcière qui le garde sous sa protection. Un jour, il fait la connaissance de la belle princesse Hélène, mais cette dernière se fait enlever par le diabolique sorcier Lodac. Avec l'aide de six chevaliers enchantés et muni d'une armure magique, Georges part à la recherche de la princesse.  

la critique d'Alice In Oliver:

On oublie souvent de le citer, mais Bert I. Gordon reste l'un des principaux artisans du cinéma bis avec des titres aux noms souvent évocateurs (souvent des nanars mais parfois aussi des bons films): Earth Vs the Spider, King Dinosaur, The Amazing Colossal Man, Attack of the Puppet People, War of the Colossal Beast ou encore Soudain... Les Monstres.
Vient également s'ajouter L'Epée Enchantée, réalisé en 1962. Au niveau de la distribution, ce film fantastique réunit Basil Rathbone, Gary Lockwood, Estelle Winwood et Anne Helm.

Pour l'anecodote, le film sera interdit aux moins de 13 ans pour sa sortie. Heureusement (et c'est plutôt logique), l'interdiction sera levée par la suite. L'Epée Enchantée n'est pas spécialement un film violent et s'adresse avant tout au jeune public.
Au niveau de la tonalité, L'Epée Enchantée s'inscrit dans la même tonalité que certaines productions fantastiques de l'époque, entre autres, Le 7e voyage de Sinbad ou encore Jason et les Argonautes. Hélas, L'Epée Enchantée ne connaîtra pas forcément le même accueil ni le même succès.

Aujourd'hui, il fait un peu figure de film oublié et de petite rareté. D'ailleurs, cette production très naïve a bien souffert du poids des années et s'apparente surtout à un petit nanar, néanmoins très sympathique. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS ! Georges(Gary Lockwood) est le fils de la sorcière Sybile (Estelle Winwood). Elle le garde sous sa protection magique chez elle jusqu'au jour où Georges qui approche de son 21^e anniversaire, fait la connaissance de la belle princesse Hélène (Anne Helm).

La princesse se fait enlever par le diabolique sorcier Lodac. Georges avec l'aide d'une armure magique et six chevaliers sortis d'un sortilège, part a la recherche de la princesse pour la sauver des griffes de Lodac... Mais sept épreuves maléfiques attendent nos valeureux chevaliers.
Sir Georges réussira-t-il malgré les nombreux pièges mis sur sa route ? Vous l'avez donc compris: le scénario est de facture simpliste et s'inscrit dans la grande tradition du genre, donc à la fois l'aventure, le fantastique et l'heroic fantasy. Encore une fois, nous voici devant une nouvelle histoire d'un valeureux chevalier (et de ses acolytes) face à un vil magicien.

Le scénario souffre d'un sérieux air de déjà-vu, même pour l'époque. C'est indéniablement le plus gros défaut du film. L'Epée Enchantée manque singulièrement de surprise. Pourtant, le long-métrage propose aussi de nombreuses aventures et péripéties, si bien que l'on ne s'ennuie jamais.
Ensuite, les créatures sont nombreuses mais souffrent néanmoins d'un design pour le moins laborieux. C'est par exemple le cas de cet homme grimé dans un costume ridicule de gorille ou encore du dragon final. Bref, tout cela sent bon le carton-pâte.
Au niveau interprétation, pas grand chose à signaler non plus. Dans le rôle de Georges, Gary Lockwood est un héros au mieux insignifiant. Seul Basil Rathbone, dans le rôle du bad guy de service (Lodac le magicien), sauve la face. Mieux encore, Basil Rathbone interprète un méchant jubilatoire et prêt à tout pour parvenir à ses fins. Bref, un petit nanar aussi sympathique qu'inoffensif. Que dire de plus ?

note: 08.5/20 (et c'est gentil...)
note nanardeuse: 15/20