On pourra me reprocher de me lancer dans la publicité. Je reste pourtant strictement dans l'information. Certes, et je vous le dis carrément, je reviens d'une soirée de lancement d'un produit qui se présente désormais sous une nouvelle forme.
Je m'y sentais en toute légitimité puisque j'avais imaginé l'été dernier une recette avec la version industrielle de l'appellation fromagère demi-sel au lait cru (comme on dit dans le jargon), des Rigatonis à la Quiberonnaise, qui avaient été primés par 750 grammes.
Le Carré Frais n'est pas tout jeune et vous l'avez tous croisé à un moment ou un autre de votre vie. C'est le Carré Frais dont l'ancienneté lui vaut un article sur Wikipedia (qui, à la date où j'écris ce billet, n'est pas à jour au demeurant). On y lit confirmation que Charles Gervais s’est installé en Normandie en 1872 afin d’y produire des fromages demi-sel.
Nous obliger à en acheter plus ? Pas nécessairement !
La conséquence la plus importante, et qui à elle seule justifie que je vous en parle c'est la modification de la texture, donc du goût et par voie de cause à effet, des utilisations.
Le voici plus crémeux, onctueux, avec une présence moins marquée en sel qui autorise à l'envisager même en dessert.
Il est donc carrément gourmand :
Les desserts n'ont pas démérité. Un tiers de Carré Frais et deux tiers de confiture de lait peuvent rivaliser avec une ganache pour coller deux macarons ou remplir le coeur d'un baba au sirop d'agrume-vanille et rhum. En boisson on peut oser un smoothie framboises.
Le voici carrément généreux :
En conclusion il est carrément indispensable :
Ce n'est pas la Cuisinière Nomade qui dira le contraire. Julie Coppé l'a carrément adopté. Son comptoir à idées fut régulièrement pris d'assaut.
Quand elle hésite elle s'appuie sur les couleurs pour associer les ingrédients, me rappelant la technique d'Alain Passard. Logique ! Elle me confie qu'elle a passé 3 ans au sein de l’équipe de L’Arpège.
Je me souviens de tranches de carottes sanguines (cuites, puis coupées en biseau) avec carré frais et quelques grains de grenade.
Découvrir soudain une noisette entière dans une crème associant mangue, thon, crème de poivrons, et carré frais sur un triangle croquant de chip mexicaine constitue une surprise originale.
Et puis, mais cette fois ce n'était plus de l'improvisation : crème d'artichaut, carré frais, nouilles soba et poivre de Madagascar.
C'est un endroit que je connais déjà, où j'aime revenir pour son décor rappelant le passé industriel des lieux. Et puis j'aime ce quartier où on peut trouver des fringues vintage (les Filles aux longs bras au numéro 10 de la rue des Goncourt) à deux pas du minuscule salon de Delphine, une coiffeuse ultra sympathique où on vient de très loin pour se faire couper les cheveux.
Les gourmandises sonores étaient également au rendez-vous avec un set electro-swing assuré par Gisèle.