BALLET "LE PARC" Chorégraphie: Angelin Preljocaj Musique: Mozart Avec les Etoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de l'Opéra de Paris
Dans un jardin des Hespérides de science-fiction, quatre jardiniers cupidons mènent le jeu d’une cérémonie
bien connue : la quête de l’amour, de la séduction aux premiers échanges charnels, jusqu’à l’abandon total de soi.
Première rencontre entre un grand chorégraphe contemporain et l’Opéra de Paris, en 1994, "LE PARC" ,d’ Angelin Preljocaj, aujourd’hui au répertoire, est une œuvre subtile et aérienne qui mélange avec élégance, classique et moderne. La promenade organisée par les jardiniers dans ce parc est comme une déambulation bourrée de références(Marivaux, Mme de Scudery) sur une « carte du Tendre » d’aujourd’hui , un «paradis» des sens où se jouent l’éveil à la sensualité, la découverte émouvante et pudique du corps de l’autre.
J'ai particulièrement apprécié:
- Le mélange classique-moderne qui permet de ne heurter aucun public. Dans "Le PARC", Angelin Preljocaj mêle classique et contemporain (entre John Neumaier et Pina Bausch). Un contemporain tout à fait classique, un classique tout à fait moderne. Chacun y trouvera son compte, rien ne choque. Il y a surtout beaucoup de tact, de sensualité, parfois de l’humour et une chorégraphie inventive à chaque mouvement. Dansé par les étoiles et danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris, c’est un ravissement et une progression continue dans l’extase.
- Les musiques de Mozart (notamment quelques-uns des plus beaux adagios de ses concertos pour piano), interprétées par l’Orchestre de chambre de l’Opéra national de Paris, dirigé par Koen Kessels .
- Les costumes d’époque, superbes, d’Hervé Pierre, qui rendent les « Messieurs » fort galants ou libertins et les « Demoiselles » mutines et aériennes.
Avec le degré d’excellence qui est celui du corps de ballet de l’Opéra de Paris actuellement, il est bien difficile de se montrer critique. On pourra cependant être plus sensible à telle ou telle interprétation et préférer telle ou telle distribution…A titre personnel, je dirai que les étoiles Laëtitia Pujol et Benjamin Pech m'ont bouleversé, notamment dans le dernier « baiser envolé » final, qui est le moment le plus intense de cette chorégraphie.
C’est un hymne à l’amour, à la sensualité . "LE PARC" a, de plus, le mérite d’être accessible à tous.
Opéra de Paris jusqu'au 30 décembre 2013
Réservations:
Par internet http://www.operadeparis.fr/saison-2013-2014/ballet/le-parc-angelin-preljocaj