Résumé du chapitre précédant : C’est l’heure des retrouvailles pour Maria et Larsan. Pendant ce temps, Vautrin s'apprête à franchir la porte entre nos deux mondes. Nos héros arriveront-ils à l’arrêter alors qu'ils doivent faire face aux menaces de la fée Morgane ?
— Tu ne le feras pas. Elle le regarde. L’épée lui tombe des mains. Maria sourit à la fée. — Je te dois la vie Morgane. Tu m’as sauvé du désespoir. Tu ne peux pas être un assassin. Larsan s’approche de la fée. — Il y a longtemps alors que je naviguais entre la vie et la mort, je t’ai fait une promesse Morgane : celle de redonner aux gens le goût de la magie et du rêve, de croire à nouveau à tout ce que tu représentais. Tu as survécu à l’oubli des hommes. Ton pouvoir vivra à nouveau à travers Maria. Morgane baisse la tête. — Je sais. Mais j’ai peur. J’ai peur de disparaître William. Je suis... J’étais la plus puissante des fées, la gardienne d’Avalon. La nature m’obéissait. Je suis encore en vie. Elle pleure. — J’ai peur du néant. Même les dieux ont peur de mourir.
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Vautrin progresse en direction de la brèche dans le ciel. À chacun de ses pas, le pont constitué d’hommes et de femmes s’effondre. Une pluie morbide entoure nos héros, les corps se brisent au contact du sol. — Maintenant Morgane ! Tu dois le faire MAINTENANT ! Elle s’avance de quelques pas. Son corps se change en un cerf majestueux à la crinière dorée. William pousse ses compagnons d’aventures. Notre héroïne pose sa main sur la tête de l’animal. Le monde se déchire comme un simple bout de papier. Le rire de Vautrin résonne. Les cheveux de Maria se noircissent. Une aura dorée l’entoure alors que le cerf a disparu. — Tu crois vraiment en elle ? Larsan ? — Tu veux redevenir le maitre des enfers. Alors, prie ! — Moi prier ! Le corps de la jeune femme est pris de soubresauts puis s‘embrase. — Retiens le William. J’ai besoin de temps ! crie Maria. Il acquiesce. — Je crois que nous avons une dernière mission à accomplir tous les trois. J’espère que j’ai récupéré assez de pouvoirs. Il lève sa baguette en l’air et s’envole avec ses compagnons. Vautrin pénètre dans la brèche entre les deux univers. Nos héros atterrissent sur les derniers vestiges du pont. William avec sa baguette vise le maitre des lieux. Un puissant rayon bleu vient le frapper. Vautrin regarde les trois hommes avec dégout. — Un magicien de seconde zone, un maitre des enfers pathétique, et un névrosé cocaïnomane. Vous pensez être de taille ! Une explosion, un cratère dans le labyrinthe. Il scrute les environs. — Une diversion pour permettre à cette foutue sorcière de fuir ! Encore un de vos tours minables. Je n’ai pas de temps à perdre ! Il reprend sa marche. Larsan apparaît devant lui dans un nuage de fumée. Excédé, il attrape notre héros par le cou et le soulève au-dessus du sol. — Tu sais qui je suis. Je suis le nécromancien, le faiseur de peur. — Je te ferai payer le meurtre de Moreau — Tu crois être de taille ? Tu vas connaître la peur. Il fixe William.
La mort... la destruction... L’abandon. Notre héros est seul dans le noir. Le cadavre de sa mère repose dans une immense boule à neige, des flocons recouvrent son corps. Le magicien s’avance vers la fine paroi de verre. — Larsan ! Il se retourne. Lupin le scrute. — Fils indigne. Tu aimes encore ce monstre. — Vautrin tes tours ne… Arsène le soulève au-dessus du sol. — Tu te crois plus fort que moi magicien de pacotille ! Ce n’est plus son père, mais Maria qui l’agrippe. Son visage est ravagé par la vermine. — Tu m’as abandonné. Regarde l’état de mon corps. J’ai vieilli et tu t’es éloigné de moi. Le poison des Cagliostro coule dans ton sang. Tu m’as laissé crever. Combien de gens as-tu abandonné derrière toi ? Combien de morts espèce de salaud ! Souviens-toi ! Ballmeyer Bulsara, Moreau ! Tu es un enfant incapable de ressentir la souffrance des autres. Tu es un Cagliostro ! Tu n’as pas de cœur. C’est maintenant Vautrin qui le dévisage. À la manière de ces serpents en Afrique capable d’avaler le corps d’un homme, sa mâchoire s’allonge. — Je vais me nourrir ton âme William ! Il pousse un cri. Une corne pénètre dans sa poitrine. Le voile noir se dissipe autour d’eux.
Vautrin repousse violemment le diable qui l’a blessé. — II n’y a jamais eu de sortie dans ton labyrinthe. Je n’aurai jamais pu m’échapper, la seule sortie possible c’était l’espoir. Je viens de le comprendre. Après ces mots, le prince des enfers s’apprête à attaquer de nouveau. — Pauvres moucherons. Je vais vous exterminer. Le corps de Vautrin grandit à vue d’œil en quelques secondes, il devient un géant semblable à ces monstres de films d’horreur japonais qui ravagent sans cesse Tokyo. Il attrape dans le creux de sa main William et ses compagnons. Il serre le poing.
La fin. Larsan et Mycroft se réveillent sur l’île d’Avalon. Némo les observe assis sur un rocher. — Bienvenue, William !
— Je ne suis qu’un ange déchu, ! Mon Dieu !
Le diable disparaît dans le feu.
Celui qui possède tous les noms sourit. Il pénètre dans notre univers. Qu’est-ce que pourrait faire une fée contre le dévoreur de mondes ? Rien ! Personne ne lui n’a jamais résisté. Il est le néant. Il est LE DIEU DE LA MORT.
À suivre...
Vautrin peut-il être encore arrêté ? Vous le saurez avec le chapitre 32 : Waking The Witch.
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