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J’ai testé : opération de la myopie

Par Elearan

Cet été, j’ai pris une grande décision. Terminé les matins flous, les soirées où j’ai du mal à garder les yeux ouverts parce que j’ai les yeux secs, fini la routine je mets mes lentilles/je retire mes lentilles/où sont mes lunettes ?/oh non j’ai plus de produits !/ etc. En septembre, je me suis donc faite opérer de la myopie.

Préambule : peser le pour et le contre

Comme pour beaucoup de choses dans ma vie, avant de faire quoi que ce soit, je me renseigne et je compare… Une opération n’est pas anodin, surtout quand elle touche un organe aussi sensible que les yeux. J’ai cette peur irrationnelle de perdre la vue, surtout lorsqu’on se renseigne un peu sur la nature des différents types d’opération possibles. C’est comme les nanas qui se font opérer les seins : pendant des années il se passe rien, elles exhibent fièrement leur décolleté, et puis un jour, leurs prothèses explosent en plein vol à cause de la pressurisation de l’avion ! Et si avec les yeux, dont la cornée doit être découpée, ça faisait pareil ? (ceci est une légende urbaine. Mais à l’époque, je ne le savais pas.)

Pour autant, si on reste un peu plus rationnel (hum), par rapport à ma situation personnelle, le choix était vite fait :

Le contre :

    • Il est possible que l’opération de la myopie ne redonne pas une vision à 10/10 au patient
    • Il est possible que la vision se dégrade après l’opération
    • Il existe des effets secondaires : flous, éblouissements, sécheresse oculaire…
    • Une opération, ça comporte toujours des risques, et ça fait flipper
    • Une opération de ce type, c’est pas donné

Le pour :

    • Je suis tellement myope que de pouvoir être fonctionnelle sans lunette serait un grand pas en avant dans ma vie (myopie à -6,5 à chaque œil)
    • Le gain obtenu contrebalance les risques potentiels
    • J’ai déjà une sécheresse oculaire avec mes lentilles que je porte trop longtemps chaque jour (et je bosse devant pc)
    • Je suis éligible à la technologie Lasik, celle qui permet de ne pas souffrir le martyr pendant une semaine (comme mon frère, qui s’est fait opéré au PKR)
    • J’ai une super mutuelle. Elle prend en charge une partie des frais.
    • Je suis une warrior. Les warriors ne peuvent se permettre d’être des taupes.

J’ai donc sauté le pas et me suis faite opérer de la myopie.
Retour d’expérience.

Step 1 : Prendre RDV pour un premier bilan avec un centre de chirurgie des yeux

Le projet de me faire opérer des yeux a pris forme dans ma tête. Soit. Première chose à faire, choisir le centre pour se faire opérer. Sur Paris, les possibilités sont multiples : clinique privée, centre hospitalier… Lorsqu’on regarde sur internet, on se rend compte que malgré toutes les craintes que l’on peut avoir, c’est une opération qui est devenue tellement banale que ça ressemble à un acte de routine. Après tout, l’opération en elle-même dure 20 minutes…
Mon choix de centre s’est arrêté pour la Clinique de la Vision. Pourquoi ? Parce que c’est là que mon frère s’est fait opéré, et que c’est la clinique que notre ophtalmo lui a recommandé.
En quelques clics sur le site et 3 mails échangés, le RDV de bilan a été pris.

Step 2 : Vérifier qu’on est éligible à l’opération de la myopie

Soyons clair, cette clinique est plutôt réputée mais est tellement chère que j’ai l’impression qu’il n’y a jamais personne dans le coin. C’est un peu flippant, un peu froid, ces locaux grands et vides…
Le jour de mon bilan, j’ai rencontré deux personnes : la fille de l’accueil et l’ophtalmo/secrétaire qui m’a fait l’examen préliminaire. Oh, et bien entendu, le chirurgien.
Le bilan se déroule très vite, en 10 minutes, c’est terminé. On passe de salle en salle (vides), sur différentes machines, très semblable à celles qu’utilise l’ophtalmo pour une consultation de routine. Une fois les tests réalisés, le chirurgien donne son verdict : éligible ou pas à l’opération, et si oui, par le biais de quelle technologie de laser. Pour moi, ce sera le Lasik.
On nous donne ensuite des papiers à lire, le devis (cher), et on nous dit de réfléchir. Bilan terminé.

Le Lasik : rapide, et (supposément) sans douleur

Etant donné que ma décision était déjà fermement prise avant même le bilan, le lendemain, je rappelle pour fixer RDV pour l’opération. On me propose plusieurs dates, dont une à la fin de la semaine même (ouh !).
Je préfère me laisser plus de temps et choisis un vendredi en fin d’après-midi pour avoir le week-end tranquille. Pas de soucis de leur côté : j’ai donc pu prévoir mon opération 10 jours après avoir passé le bilan. Je pense que si je l’avais voulu, j’aurai pu le passer trois jours après le premier RDV.
Le dossier m’a été envoyé par mail, avec tous les papiers à signer, les ordonnances, et le mode opératoire à suivre le jour avant l’opération (douche à la betadine le matin, bains de bouche, goutte dans les yeux, cachetons à prendre…)

Le jour J, je viens accompagnée de ma merveilleuse mamounette qui était bien plus stressée que moi. Les locaux sont toujours aussi vides, sauf que cette fois-ci, on m’emmène dans une aile qui ressemble très fortement à un hôpital, et où on me confie à une infirmière. Elle me fait enlever mes lunettes, ce qui fait que je ne vois plus rien. Elle me donne la blouse, les chaussons, le truc immonde à mettre sur la tête, et zouh. Deux minutes plus tard, je suis en salle d’opération. Je ne suis pas stressée, parce que j’ai pris les cachetons qui m’ont été prescrit. Çà marche bien sur moi, les cachetons. J’étais zen :)

La ventouse, cette horreur sans nom

Oui enfin, j’étais zen, jusqu’au moment où on a posé… la VENTOUSE. D’abord, une fois installée sur la table d’opération, on est attaché l’infirmière nous met des gouttes anesthésiantes dans les yeux. Alors que je ne voyais déjà rien sans mes lunettes, après les gouttes, c’est encore pire… Mais c’était une bonne chose, car je n’ai pas vu arriver le truc affreux qui a été posé sur mon œil. Cette… ventouse ! (ou l’anneau de succion. C’est moche comme nom). Son objectif, c’est d’immobiliser le globe oculaire pour qu’il ne bouge pas dans tous les sens pendant que le laser découpe la cornée.
Sachez un truc, le laser, on ne le sent pas du tout. Par contre, la pose de la ventouse, gloup. En ce qui me concerne, j’avais après l’opération l’oeil gauche en sang, type conjonctivite draculesque. C’était hyper sexy.

Opération de la myopie : ça dure 20 minutes, top-chrono

Dans les 20 minutes, il y a 5 minutes au début où on pose les ventouses et on découpe la cornée, 10 minutes où on se remet de ses émotions pendant que les infirmiers préparent la seconde machine, et 5 minutes où on « resculpte » le fond de l’œil, pour corriger la myopie.
Tout ça est bien désagréable, mais l’effet des cachetons est toujours là et je suis juste vaguement ennuyée (la table d’opération est froide).
Donc une fois les 20 minutes écoulées et la seconde intervention du chirurgien terminée, on me met des lunettes genre terminator sur le nez, et je retrouve maman-chérie en salle de repos. Je peux à peine ouvrir les yeux, mais l’anesthésie agit encore : j’arrive à voir, et surtout ! Je vois beaucoup mieux ! Joie, ô joie !

L’après-opération immédiate : c’est pas la grande extase mais vive les cachetons

Je rentre chez moi, comme une warrior, c’est à dire en métro (soyez indulgent avec vous-même : si vous vous faites opérer, prenez un taxi). Je porte avec grande classe mes lunettes terminator, qui me permettent de cacher le fait que je marche avec les yeux fermés (heureusement que maman était là). L’anesthésie s’estompe, ça devient très désagréable : une espèce de sensation d’avoir du sable dans les yeux…

Opération myopie : les lunettes

Les lunettes terminator

Il était 18h quand je suis sortie de la clinique. Le temps de rentrer, de manger, j’écoute des podcasts toute la soirée avant de faire dodo. Le dodo doit se faire avec des coques qu’on doit se coller sur les yeux avec de l’adhésif pour sparadrap. Impossible à faire tenir pour moi, du coup j’ai gardé mes lunettes terminator. Oh, et bien sûr, je n’oublie pas de prendre les cachetons. C’est vraiment grâce à eux que j’ai pu dormir.

Résultats de l’opération de la myopie : stupéfiant. Mais pas parfait

Je pense que mon œil gauche, qui a tant détesté la ventouse, a été un peu traumatisé par la pose de celle-ci. Aujourd’hui, 5 mois après l’opération, je vois très bien avec les deux yeux (aussi bien qu’avant avec ma correction par lentilles), mais je sais que mon gauche est plus faible que son collègue de droite. Lorsque je ferme l’œil droit, ma vision est un peu floue. Rien de grave, pas assez en tout cas pour que je repasse sur le billard dans le cadre du service après-vente ! (je crois)
Est-ce que ça me gêne ? Aujourd’hui non.
Est-ce que ça pourrait me pénaliser plus tard ? Honnêtement, je ne sais pas. Peut-être. Mais en tout cas, je pense que la vision de cet œil ne redescendra jamais à -6.5 dioptries, que j’avais avant. Et rien que ça, ça me va largement !
Et les effets secondaires ? quelques éblouissements la nuit le premier mois, mais plus rien aujourd’hui. Un peu de sécheresse oculaire quand je force trop sur l’écran du pc à noter, peut-être.

Donc en conclusion ?

Si c’était à refaire, je referai ! Je dois refaire un bilan post-opératoire dans les semaines qui viennent, on va voir ce qu’on va faire de cet œil gauche…


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