Critique Ciné : Belle comme la Femme d’un Autre, l'arnacoeur bis

Publié le 24 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Belle comme la Femme d’un Autre // De Catherine Castel. Avec Olivier Marchal, Zabou Breitman et Audrey Fleurot.


C’est étrange tout de même de voir une actrice aussi talentueuse et belle qu’Audrey Fleurot terminer dans les navets du cinéma français. Bon d’accord, Belle comme la Femme d’un Autre avait plutôt l’air d’un gros chèque vacances tous frais payer à La Réunion mais tout de même. Car oui, le téléfilm oups… film de Catherine Castel manque légèrement d’envergure. On a l’impression de voir ce que TF1 peut faire de plus correct dans ses fictions du lundi soir. Disons que ce n’est pas très bien filmé, les transitions façon cachet d’aspirine qui tombe dans un verre c’est tout simplement moisi jusqu’à l’os et puis l’histoire ronronne durant une bonne demi-heure pour finalement en arriver à une fin des plus prévisibles que jamais. Pourtant, je n’ai pas non plus passer un mauvais moment. C’est ce qui se passe généralement pour moi devant des comédies du lundi soir sur TF1 avec un casting pas trop horripilant. Olivier Marchal en nounours infidèle utilise constamment les mêmes expressions mais peu importe car à côté la belle énergie d’Audrey Fleurot et la tempête Zabou Breitman font plus ou moins le show.
Clémence est d'une jalousie maladive. Pour éprouver la loyauté de Gabriel qui la demande en mariage, elle lui envoie à son insu la belle Olivia, testeuse de fidélité…
Mais je ne peux pas soutenir Belle comme la Femme d’un Autre. Notamment car je ne trouve pas normal que le CNC se retrouve à financer des trucs pareil qui permettront par la suite à D8 d’avoir un film à diffuser, à moindre coût (D8 Films est co-producteur du film). C’est bête de dire ça mais cela ne méritait pas une sortie en salles (bien que la salle dans laquelle j’ai pu voir ce film était étrangement remplie pour un après midi). Par ailleurs, je trouve assez cocasse de voir deux films sur l’infidélité (une comédie qui est celle ci, et le mélodrame Une Autre Vie) sortir le même jour en salle. C’est tout de même assez impressionnant vous ne pensez pas ? En tout cas, la réalisatrice de 48 heures par jour (2008) revient sur le devant de la scène avec un truc potable mais vite vu et vite oublié qui ne mérite pas du tout de payer 10 euros. Car oui, c’est aussi ça le problème, tout le monde n’est pas doté d’une petite carte magique comme la mienne permettant de tout voir pour une modique somme. Du coup, attendez la diffusion télévisée, elle ne devrait pas tarder.
Mais dans ce film, outre le fait que l’on est dans un décor assez paradisiaque, que l’hôtel est lui aussi paradisiaque mais se dire que ce film a été produit et que l’on a plus ou moins payé des chèques vacances de luxe à toute cette clique d’acteurs qui, malheureusement, ne doivent pas partir souvent en vacances pour oser se retrouver dans un truc pareil. C’est sordide cette histoire car ils ont beau être tous plus ou moins bons dans leurs rôles respectives, mais voilà tout est tellement téléphoné que cela en devient assez navrant. Finalement, je ne retiens pas grand chose de Belle comme la Femme d’un Autre si ce n’est que je ne me suis pas ennuyé totalement. Il y avait de quoi rire (notamment Zabou Breitman qui s’énerve contre un téléphone) mais voilà, c’est de la comédie de comptoir que vous pourrez déguster une fois qu’elle passera dans votre téléviseur. Avant ce ne serait pas un bon investissement, il y a beaucoup mieux à voir au cinéma en ce moment.
Note : 3/10. En bref, quand une comédie française tente de rejouer l’Arnacoeur cela donne Belle comme la Femme d’un Autre mais ce n’est pas aussi bien… Voilà le genre de films qui fait mal au cinéma français.