"Dans notre vie de plus en plus matérialiste seul l’Amour peut encore vraiment nous étonner"
80% de mes consultants me questionnent presque exclusivement au sujet de leur avenir amoureux.
A la fin de leur rendez-vous, ils poussent un : « Oui vous pouvez aussi regarder mon avenir professionnel si vous avez envie.. », mais sans grand enthousiasme.Seule la voyance sentimentale conserve tout son côté magique, inattendu et surprenant.
Les autres domaines (travail, finances, santé …) répondent à une logique (facteurs rationnels), qu’avec un peu de lucidité on peut prévoir soi-même.
Alors oui parfois, je me demande pourquoi du sommet de l’Etat à la petite boutique de quartier, la seule motivation de celui et celle qui me consulte est de savoir ce que lui réserve l’Amour.
Parler travail et finances avec une voyante c’est comme parler à son banquier, à son patron, son fournisseur ou à son chef de service. C’est essentiel pour notre survie économique, mais ça ne nous fait pas rêver.
L’amour est une chose fabuleuse qui nous fait vibrer, rire, pleurer, faire des choses inexplicables, l’amour transforme notre regard sur la vie.
Alors oui, même si l’amour reste la chose la plus difficile à prévoir, à prédire, que ce soit pour une nouvelle rencontre ou le devenir d’un lien existant, je comprends l’excitation des gens qui me questionnent à ce sujet : dans notre vie de plus en plus matérialiste seul l’amour peut encore vraiment nous étonner.
Le don de voyance est en ce sens unique : on voit ce que les autres ne voient pas encore, on dit aux autres ce que la vie leur réserve comme bonnes ou mauvaises surprises.
Même si aimer peut aussi être source de souffrance, aimer c’est vivre enfin, aimer c’est vivre à nouveau.
J’ai déjà beaucoup écrit sur l’amour et évoqué mes plus grandes expériences de voyance en la matière, mais rassurez-vous il m’en reste encore à vous narrer.
Poussons maintenant la porte de la voyante, et laissons-nous embarquer dans ces petits récits illustrant la magie de la voyance amoureuse.
Le guitariste devint policier
Mon consultant, guitariste professionnel, est un nomade trentenaire qui aime bien venir me consulter avec son étui de guitare en bandoulière. Il vit de petits bals et d’enregistrement studio. Il est libre, mais il lui manque l’amour. Bien entendu, il a son fan-club, les rituelles fofolles entourant les musiciens de leurs ardeurs. Il fait l’amour, mais ne tombe pas amoureux.Un jour enfin, je capte une femme et je le vois très amoureux de cette femme. Je vois les rues de Lyon et un commissariat. La jolie brune que j’aperçois est une policière en uniforme.Il éclate de rire : « Ok vous me prédisez une garde à vue suite à une soirée trop arrosée d’après concert à Lyon ? ».Non le souci c’est que je le vois lui-aussi symboliquement en uniforme. Je lui décris mes visions. Il me regarde avec ce petit regard méprisant de ceux qui considèrent vos prédictions complètement à côté de la plaque.Les années passent. Le guitariste ne me donne plus aucune nouvelle. Et puis il repousse ma porte, avec dix années de plus et la même guitare en bandoulière.« Alors maintenant je suis un policier qui joue de la musique ! Un jour en allant chercher mon nouveau passeport en Préfecture, un policier m’a contrôlé sur le parvis et m’a assuré que je ferais un excellent « flic » Vous vous rappelez que vous m’appeliez toujours Inspecteur Gadget ? Et bien je me suis inscrit au concours de commissaire sur un coup de tête, je l’ai réussi, j’ai été nommé plus tard à Lyon et j’ai épousé une collègue ! Je suis heu-reux !! »Je pense régulièrement à cet homme, déjà parce que qu’il démontre à quel point les gens qui travaillent dans la Police ont souvent des personnalités atypiques et aussi parce qu’aujourd’hui il concilie l’amour, son nouveau métier et sa passion pour la musique. Et qu’en ce sens je le trouve admirable.
Ses seuls amours étaient ses chatsElle est belle, lumineuse, gaie, intelligente et promène son élégante blondeur dans mon cabinet parisien. L’argent n’est pas un problème, elle est riche. Sa beauté est telle qu’elle est plus un handicap qu’un avantage. Et surtout elle est désespérément célibataire, ses seuls compagnons mâles étant ses deux chats.Alors oui, je vois beaucoup d’hommes traverser sa vie, je luis prédis, je lui décris, mais je ne la vois jamais vivre avec l’un d’entre eux.C’est devenu comme un jeu entre nous : « Quand est-ce que tu me verras enfin rencontrer un beau vétérinaire amateur de chats ? ».Le temps passe. Un jour (enfin !) je capte son futur grand amour et commence à lui décrire physiquement.« Il aime les chats au moins ? » me dit-elle.Je vois l’homme se gratter, se boucher le nez et déguerpir à grandes jambes.« Non selon moi. Il est allergique aux chats ».« Dans ce cas-là, aucun intérêt ! », ses yeux me fusillent de colère, « Autant me dire que je vais épouser Hitler !Je me souviens encore de ses mots, tant cette perspective lui semblait irréaliste.Tout ce que je peux dire aujourd’hui est que les deux chats sont morts depuis mais qu’ils ont fini leurs jours à la campagne, bien loin du domicile parisien de ma consultante, occupé désormais (et vraisemblablement pour la vie) par un homme qui n’aime pas les chats.
Des beaux quartiers parisiens à la paillote en CorseMa consultante est la maîtresse depuis plus d’une dizaine d’années d’un industriel célèbre. Elle a abandonné ses études d’avocate pour lui. Il lui assure un train de vie très confortable. Il est marié mais vit avec elle une vraie vie de couple en parallèle (enfant – vacances – sorties entre amis). Pourtant au fil des années, cela est devenu insuffisant pour rendre cette femme heureuse. Elle est dépressive, a beaucoup maigri et n’a plus le goût de vivre. Elle a compris que l’homme qu’elle aime ne divorcerait certainement jamais.Je me retrouve démunie face à son désespoir, puisque pour elle l’amour ne peut se vivre qu’à travers son amant, et qu’elle ne se projette dans rien d’autre.Un jour pourtant, presque excédée par sa passivité, je lui assène un :« Vous allez passer bientôt à autre chose, vivre au soleil, au contact de la nature et enfin vous remettre à manger ! (des odeurs de cuisine envahissent mes narines). Tomber amoureuse d’un homme de votre âge, qui s’habille en short et tee-shirt et larguer votre vieil amant ! »Elle me regarde abasourdie, pensant certainement que l’agacement me fait perdre patience et affimer des prédictions délirantes.L’été arrive et son amant lui a loué une maison en Corse en lui précisant qu’il devra y partager ses vacances (comme d’habitude) entre elle et son épouse légitime. La voilà en Corse, elle s’y lie d’amitié avec une restauratrice d’une soixantaine d’années qui la prenant un peu en pitié vient la chercher presque chaque jour pour l’amener à la paillote tenue par son fils et ainsi la forcer à manger, tant sa maigreur est devenue inquiétante.Le fils est charmant, drôle, accueillant, mais ma consultante continue d’attendre son industriel marié. L’amant ne lui rendant visite qu’en fin d’après-midi (durant la sieste de son épouse), ma consultante prend donc l’habitude d’aller déjeuner chaque jour à la paillote du beau corse.Un jour alors qu’elle est attablée devant une salade, un hors-bord arrive par la mer pour déposer une dizaine de convives. Elle reconnaît son amant et sa femmeet comprend à ce moment précis qu’il ne divorcera jamais.Elle a pleuré. Puis embrassé fougueusement le restaurateur corse, plus par envie que par dépit.Et oui… Aujourd’hui elle aussi vit en short et tee-shirt et travaille avec son nouveau chéri dans une paillote du bord de mer.
Ces récits démontrent aussi que quel que soit ce que nous attendons de notre futur sentimental, l’amour arrive souvent là où on l’attend le moins et c’est ce qui rend la consultation de voyance aussi magique, puisqu’elle seule prédit l’improbable, voire l’impossible.
Alors même si l’impatience de ces consultant(e)s en mal d’amour, est parfois un peu trop impétueuse pour la voyante que je suis. J’avoue me prendre toujours au jeu, celui de l’amour et du « hasard » et préférer moi-aussi ces voyances de l’amour, même si l’amour reste la chose la plus difficile, la plus subtile, à prédire en voyance.