Amélioration de l’économie mondiale
Sur le plan géographique, les dirigeants d'Europe de l'Ouest sont les plus optimistes quant aux perspectives économiques mondiales à court terme (50 %), dans un contexte où la conjoncture montre des signes d'amélioration. Viennent ensuite les dirigeants du Moyen-Orient (49 %), d'Asie-Pacifique (45 %), d'Amérique latine (41 %), d'Amérique du Nord (41 %) et d'Afrique (40 %). Les dirigeants d'Europe centrale et d'Europe de l'Est affichent le niveau de confiance le plus bas (26 %). Concernant leur propre entreprise, 39 % des dirigeants se déclarent « très confiants » quant aux perspectives de croissance de leur chiffre d'affaires pour les douze prochains mois, un chiffre en hausse par rapport aux 36 % de l'an dernier.
Des évolutions diverses en fonction des zones géographiques
Les dirigeants du Moyen-Orient sont les plus optimistes (69 %) quant à la croissance de leur chiffre d'affaires à court terme, contre 53 % l'an dernier. Ils sont suivis par ceux d'Asie-Pacifique (45 %, contre 36 % l'an dernier). En Europe de l'Ouest, la confiance a progressé de 8 % par rapport au faible niveau de l'an dernier, pour atteindre 30 %. Cependant, en Afrique, la confiance diminue. Seuls 40 % des dirigeants africains se disent très confiants quant à la croissance au cours des douze prochains mois, contre 44 % l'an dernier et 57 % en 2012. La confiance fléchit également chez les dirigeants d'Amérique latine (43 %, contre 53 % l'an dernier). Parallèlement, la confiance des dirigeants d'Amérique du Nord reste stable à 33 %."Les dirigeants ont commencé à reprendre confiance. Ils sont parvenus à piloter leur entreprise en période de crise, et à présent, ils sont plus nombreux à se sentir en mesure de développer leur activité. Toutefois, les chefs d'entreprise reconnaissent que générer de la croissance demeure pour eux un défi, notamment car ils doivent faire face à des conditions de marché mouvantes, telles que le ralentissement de la croissance dans les marchés émergents et la faible croissance dans les pays matures", explique Bernard Gainnier, président de PwC France et Afrique francophone.
Les préoccupations des dirigeants
Avec le regain d'optimisme affiché par les dirigeants à propos de l'économie, leurs principales préoccupations évoluent. L'inquiétude face à l'excès de réglementation (72 %) et à la réponse des pouvoirs publics aux déficits budgétaires et à la dette (71 %) atteint des niveaux inégalés. Les pays où les dirigeants s'inquiètent particulièrement de l'excès de réglementation sont entre autres la France (88 %), l'Australie (85 %), l'Inde (82 %) et l'Allemagne (77 %). Quant aux déficits budgétaires et à la dette, ils préoccupent particulièrement les dirigeants américains (92 %), argentins (90 %) et français (84 %).Par ailleurs, les dirigeants se déclarent tout aussi préoccupés par un ralentissement dans les économies émergentes (65 %) que par une croissance atone dans les marchés développés (71 %). Les autres préoccupations majeures sont les suivantes : alourdissement de la fiscalité (70 %), pénurie des talents (63 %), volatilité des taux de change (60 %) et instabilité sur les marchés financiers (59 %).
Bernard Gainnier constate qu' "au niveau mondial, des inquiétudes continuent de peser sur les perspectives des dirigeants. Les chefs d’entreprises nous disent que la réglementation a augmenté leurs coûts, rendu plus difficile le recrutement de collaborateurs qualifiés, et parfois freiné leur ambition de saisir une nouvelle opportunité de marché ou d'innover. La France n’est donc pas une exception."
Comment préparer l'avenir ?
Cette année, 35 % des dirigeants citent le développement de nouveaux produits ou services comme le premier levier de croissance future, contre 25 % l'an dernier. Ils sont 30% à vouloir augmenter leur part de marché sur leurs marchés existants, avant de conquérir de nouveaux marchés géographiques (14%). La part de dirigeants qui prévoient de réaliser des fusions-acquisitions ou des alliances stratégiques au cours de l'année a progressé de 17 % à 20 %.Les dirigeants sont également plus optimistes sur leurs prévisions de recrutement pour l'année à venir. La moitié d'entre eux prévoient une augmentation de leurs effectifs au cours des douze prochains mois, contre 45 % l'an dernier. Les secteurs d'activité qui disposent des meilleures perspectives de recrutement sont la technologie (63 %), les services aux entreprises (62 %) et la gestion d'actifs (58 %).
En revanche, les dirigeants restent inquiets sur la pénurie des talents, une préoccupation qui grandit d’année en année. Autre sujet d’inquiétude : la réduction de l’écart de salaire entre les pays matures et les pays émergents. Selon notre étude « Global wages projections », le salaire moyen indien, qui est aujourd’hui 28 fois inférieur à celui de la France, pourrait être ramené à environ 8 d’ici 2030. Et le salaire moyen chinois atteindra la moitié de celui de l’Espagne sur la même période.
Dans un contexte de stabilisation de l'économie mondiale, les dirigeants ont identifié de grandes tendances qui transformeront leur activité dans les cinq prochaines années. Parmi elles, les avancées technologiques, citées par 81 % des dirigeants, suivies par les évolutions démographiques (60 %) et le transfert du pouvoir économique mondial (59 %).
Les dirigeants pour une réforme du système fiscal international
L'étude montre que le système fiscal international n'a pas répondu aux attentes des dirigeants. Près des deux tiers d’entre eux estiment qu'il est nécessaire de le réformer, d’autant plus que la plupart déclare que les politiques fiscales et la compétitivité des régimes fiscaux sont des facteurs clés dans le processus décisionnel des entreprises. Toutefois, seul un quart des dirigeants juge que les tentatives actuelles de l'OCDE pour réformer le système fiscal international porteront leurs fruits dans les années à venir, et 40 % redoutent qu'elles ne parviennent pas à faire consensus.75 % des dirigeants jugent important pour l'image de leur entreprise d’être perçu comme un acteur payant une « juste part » d'impôt. Ils reconnaissent d’ailleurs que les multinationales devraient être tenues de communiquer leur chiffre d'affaires, leur bénéfice et leur montant d'impôts pour chaque pays où elles opèrent. Ils considèrent également que les autorités fiscales dans le monde pourraient partager entre elles les informations dont elles disposent sur les entreprises.