Independance day
Little miss Sundance
Le cinéma indépendant américain avec sa Mecque : le festival de Sundance. Ses chapelles : Deauville et Cannes. Ses revues snob : Térérama, Les Cahiers du Cinéma. Ses perles unaniment saluées comme des paradigmes absolus du cinéma (Little Miss Sunchine - Les bêtes du sud sauvage - Mud). Ses thématiques décalées, ses scènes théâtralement poétiques, ses performances d'acteurs habités. Art et essai fortement dogmatisé. Une sorte de formatage tiède avec ses incontournables : l'alternance de scènes surréalistes et de confrontations façon Bergman, de paysages hantés et de personnages excentriques. des tics et des tocs qui font les recettes du cinéma d'auteur pour les nuls. La recette fonctionne, tant mieux car c'est souvent un cinéma fauché qui allonge les plans au pro rata se son manque d'argent. Un cinéma qui cherche sa distance avec le tout venant grâce à tout un réseau de tics, de postures, de mises en forme bien canonisés qui font que l'intello décalé boboïsant va trouver ça intelligent. Oui, intelligent. Avec de quoi discuter de sujets de société sur la paupérisation des villes moyennes du Minnesota ou l'émergence de la transsexualité dans un mileu agreste.