Actes Sud, 17 août 2001, 222 pages
Résumé de l'éditeur :
" On fait avec le vieux parent comme on a fait avec ses enfants : on voudrait qu'il mène une vie saine, fasse du sport, ait de bons amis, se porte bien et ne vous colle pas aux basques. On fait ce qu'on sait faire. On devient tyrannique. "
C'est la maison de retraite. Il y a les dames, le directeur, le docteur, la coiffeuse, l'aimable monsieur B. et le très aimable monsieur des pompes funèbres. Il y a la mère, et la fille qui vient en visite. Et aussi les amis et les proches.
Il y a l'hôte secret, que nul ne doit regarder, le corbeau qui contemple de son œil noir cette ultime comédie des vivants, et attend son heure.
Mon avis :
Qu'il ne fait pas bon vieillir, même si l'on ne perd pas la tête.
La narratrice nous raconte l'univers des maisons de retraite, dans lesquelles il est important, encore, de paraître belle, pomponnée, avec de jolis bijoux et de beaux vêtements.
Mais quelle organisation cela demande pour une vieille dame que d'aller acheter une robe, quelle comédie humaine.
Une vieille dame qui se dévoile par petites touches, par petites histoires sur sa vie de jeune fille à la ferme.
En revanche, la vision de la narratrice d'une maison de retraite "sous cellophane" ne m'a pas convaincue. Comme si tout y était étouffé à l'intérieur. Une image qui m'a empêché de respirer dans cette maison de la dernière représentation.
L'image que je retiendrai :
Celle du piano dans la maison du frère, recouvert de bibelots, et qui ne sert plus, mais qui impressionne toujours la mère de la narratrice, car ce n'est pas son univers.