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Reviendra, reviendra pas ? Après des mois de spéculation au sujet du retour de Sarkozy sur la scène politique, Bernadette Chirac lâche le morceau. Son « il va me gronder ! » fait gloser les médias bien plus que le principal intéressé, qui joue la carte du silence radio. Un fin stratège. Si les Français lui avaient longtemps reproché son hyperactivité, beaucoup semblent aujourd’hui céder à la nostalgie de l’ère sarkozyste, guettant le moindre indice annonciateur d’un « come back ». J’en tiens pour preuve le compte Instagram de l’ancien président, fraichement mis à jour après un an d’inactivité, où les « Reviens Nicolas ! » fusent. Le French Paradox dans toute sa splendeur.
La pépite de l’ex-première dame tombe à pic alors que vient de paraître le dernier livre de Christian Delporte, Come back ! Ou l’Art de revenir en politique, dans lequel le spécialiste décrypte les mécanismes d’une traversée du désert réussie."Pour revenir…il faut partir !" et Sarkozy l’a compris malgré lui. De Napoléon à l’époque actuelle, l’analyse passe au crible "un siècle montrant qu’au-delà des écarts de contexte, au-delà des singularités humaines, se dégagent de troublantes similitudes d’itinéraires et de situations". Prenant "la France pour cadre et la République comme référence", l’auteur constate que "les Français aiment l’homme politique qui s’effondre, parce qu’ils pourront l’aider à se relever". Méfiant à l’égard de l’ambition personnelle du pouvoir, le peuple tient à montrer que c’est toujours à lui que reviendra le dernier mot. Piqûre de rappel à l’héritage révolutionnaire.