Vincent Labrune, le président de l’Olympique de Marseille, a fait le point sur la situation de son club dans les colonnes de La Provence. Les objectifs, l’avenir de José Anigo, le futur nouvel entraîneur, le dirigeant marseillais se livre comme rarement. Extraits.
La défaite face à l’OG Nice.
e suis président, mais je suis aussi supporter. Perdre quand on marque quatre buts, il fallait l’’inventer. C’était un mauvais film de science-fiction. En rentrant dans le vestiaire à la fin du match, je me suis effectivement demandé depuis combien de temps l’’OM n’avait pas encaissé cinq buts à domicile. C’est inadmissible. Je me suis permis de dire aux joueurs que cette fois, c’était trop, que c’était de l’’amateurisme. Je ne peux pas leur en vouloir sur l’’envie offensive, mais il y a des fautes de concentration indignes d’’un club de Ligue 1. C’’est simple, c’’est la dernière fois. On a raté notre première partie de saison, on a fait un parcours catastrophique en Ligue des champions, on s’’est fait éliminer en coupe de la Ligue. OK. Mais la coupe de France était importante pour nous. J’’étais frustré, énervé par le comportement de certains, par l’’image véhiculée.
José Anigo, l’homme de la situation ?
On va remettre les choses dans l’’ordre. On a considéré, en termes d’état d’esprit, que l’équipe n’y était plus du tout fin novembre. On n’’a malheureusement pas pu continuer avec Élie. Il était important que José ramène un peu d’’autorité et remette les choses à leur place en mettant certains face à leurs responsabilités. Jusqu’’au quart de finale de coupe de la Ligue contre Lyon, on a enchaîné une série de cinq matches sans défaite. Il y avait un vrai mieux. Après, ces deux matches de coupe ont été très loin de répondre à nos attentes. Mais j’’espère que dimanche, les joueurs seront capables de montrer autre chose. Depuis qu’’on a changé d’’entraîneur, on n’’a pas été battu en championnat.
L’avenir de José Anigo
Lui retirer la gestion de l’équipe ? Non, c’’est impossible. J’’ai une très bonne relation avec lui. Il a pris cette responsabilité à cœoeur. Ça a été très bien perçu par le groupe, on ira jusqu’’à la fin de saison comme cela. Ça n’’aurait pas de sens de mettre trois entraîneurs sur le banc durant la même saison. Notre ambition n’’a pas changé sur le moyen terme. Ce n’’est pas en prenant un entraîneur dans la précipitation qu’on gère un club. On est sur des profils de technicien assez élevés, qui ne sont pas disponibles tout de suite. Et quand bien même ils le seraient, ce ne serait pas les mettre dans les meilleures dispositions que d’arriver à l’’OM en février ou en mars. José va continuer jusqu’à la fin et je l’en remercie. C’’est à nos joueurs de montrer que nous ne nous sommes pas trompés sur eux en prenant la décision, pour certains, de les conserver.
Le futur nouvel entraîneur
Je ne remercierai jamais assez José d’’avoir accepté de poursuivre sa mission puisque le champ des possibles qui s’ouvre à l’’heure où on se parle, est sans commune mesure avec celui qu’on avait il y a trois semaines. Aujourd’’hui, des opportunités sont en train de se créer.
Elie Baup
Je suis proche de lui, c’est un ami. J’’ai souhaité qu’il soit l’’homme capable de porter le projet sur deux ou trois ans. Il était the right man at the right place (la bonne personne au bon endroit, ndlr) quand on l’’a pris à l’’été 2012. Mais je suis arrivé à la certitude que ce n’’était pas lui qui nous ferait avancer collectivement jusqu’’où on veut aller à moyen terme. Donc, non, je ne regrette pas.