Je ne tiens pas mon amour de l'écriture de la voisine, ni même de mon père en fait, ni même de ma grand-mère que j'aimais tant, je les ai pris directement à ma mère, à même son utérus ultra efficace. Elle les a d'ailleurs transmis à mes frères qui les utilisent moins mais en sont néanmoins dotés.
Tout ça pour dire que ma mère écrit, mais qu'elle gardait ses textes cachés dans un tiroir. Dans les miens en fait parce que je lui avais kidnappé un soir ou elle voulait les brûler, il y a de ça des années.
Je lui ai redonné à Noel, confiante qu'elle ne les brûlerait pas. Ça lui a mit la pression. Tant mieux, c'était ridicule que ça reste caché.
Enfin, bref, après des années à me regarder blogué et des semaines à me regarder écrire, elle s'y ai mise.
C'est donc avec une fierté de fillette que je vous partage un de ses textes, pigés au hasard parmi une centaine de feuille, et que je vous invite à visiter son blog.
ADIEU
Les promesses s'estompent
avec le temps qui s'écoule
et les distances qui séparent.
J'ai mal de la houle qui croule
et qui s'abat sur mon toit
en chacune de tes absences.
Tu ne me quittes plus
pour quelques jours quelques temps
tu m'oublies simplement.
Je suis ta nostalgie, ton ancre,
ton appel du pays que tu n'entends plus.
Mais que sont devenues
nos joies en cet moment
de solitude cruelle?
Je pars, je quitte ton univers
Je me retrouverai parmi les miens
les moins nantis
Puisque tes promesses s'estompent
Une à la fois.
avec le temps et les distances
Puisqu'en tes rêves je ne suis plus.
Merci pour le rêve ça a fait du bien
Merci pour l'oubli, merci.
Un autre château en Espagne
J'avoue que celui-ci avait bien bon goût
Et que j'en croquerais encore et encore
Si j'écoutais ma faim
Mais,
ALLUMER, RÉVEILLER, DÉCIDER
MA PRÉFÉRENCE À MOI.
Et que le meilleur arrive
Dans le meilleur des mondes.
Tu sembles riche avec tes amis qui t'ignorent
Et fuient quand ta peine est trop grande.
Mais il y a si longtemps que tu n'as plus de peine
Tu l'as si loin caché
Je me fondrai dans la foule des presque sans adresse.
Bon voyage, et je t'oublierai toi et tes mots sans gestes
J'ai trouvé les mots pour te dire
Et je n'ai plus qu'à me réjouir
Et fuir ton adresse
Pour que tu m'aimes un peu, peut-être
Je t'aimais tant
Pour que tu me vois une dernière fois
Toi qui ne me vois plus, ne m'entend plus, ne m'aime plus.
Fatiguée et repue je dormirai ce soir et tous les autres soirs
J'ai trouvé les mots pour te dire ''goodbye, and thanks for all!!''