Je ne suis pas allée voir Le Monde Charlie à sa sortie parce que l’affiche laissait pressentir un film de teens – et effectivement, c’est un film de teens, mais pas n’importe lequel mes bons messieurs. Ce fut la bonne surprise de l’année 2013.
Le monde de Charlie
Le Monde de Charlie : un film « coming of age » d’une rare intensité
J’ai toujours eu un faible pour les histoires du type « coming of age », malgré le mien aujourd’hui avancé. On mettra ça sur le compte de la nostalgie. Le Monde de Charlie (ou « The Perks of Being a Wallflower », j’adore le titre anglophone, même si étrange traduit en français – quelque chose comme « Les avantages d’être un laissé pour compte ») raconte l’histoire de Charlie, un ado anxieux, renfermé, qui dès le début du film, laisse penser qu’il a vécu des choses difficiles par le passé.
Le film n’est pas sombre ou torturé mais à ce petit côté feutré, étouffé, à l’image de Charlie qui fait de son mieux pour garder la tête hors de l’eau dans sa vie. Il rencontre deux seniors qui l’accueilleront dans leur cercle d’amis, qui pendant une année, avant de quitter le lycée, vont doucement le faire sortir de sa coquille. La fin du film est explosive. Charlie, c’est un jeune homme dans le déni qui va finir par laisser échapper les émotions qui l’habitent, cocotte-minute style.
Et parlons des acteurs : Emma Watson, sublime avec ses cheveux courts et totalement différente du rôle d’Hermione Granger grâce auquel elle a été connue ; Ezra Miller, un acteur que je connaissais suite à ma fascination morbide pour le film « We Need to Talk About Kevin » (le pitch : une mère qui ne parvient pas à aimer son enfant, l’enfant qui grandit et tourne psychopathe). Et Logan Lerman, que je connaissais aussi mais dans un autre navet (« Percy Jackson : Le Voleur de foudre » -> erreur de ma vie, ça ne tient qu’à moi mais je l’ai trouvé d’une nullité affligeante – moins que l’Apprenti Sorcier ceci étant).
Un film feutré, doux amer
Ce que j’ai aimé : l’ambiance à la fois feutrée mais fraîche comme peut l’être un teen-movie, le sublime jeu des acteurs, les thèmes abordés (que je ne mentionnerai pas ici pour ne pas spoiler). La fin qui n’est pas manichéenne, ni rose, ni déprimante, réaliste mêlée d’un brin d’innocence.
Le monde de Charlie, un film à voir donc, sensible, feutré et beaucoup plus mature que ce qu’on aurait pu penser en lisant le pitch.
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