Suite à la catastrophe précédente, causée par mon frère, lorsqu'il nous avait enfermés dans la baraque de mes parents en y mettant le feu, lui valut une punition magistrale qui se concluait par un ordre de mon père, de passer le reste de la journée dans sa chambre, moi y compris, alors que je n’étais qu'une victime.
L’idée était assez logique, s’il n’y avait pas eu maman dans ses douleurs au rez-de-chaussée, et mon père à ses côtés, pendant que mon frère et moi-même étions punis au premier étage.
Je partageais à cette époque la chambre de mon frère aîné, et mes parents avaient leur chambre juste en face.
Une armoire à pharmacie s’y trouvait, un peu en hauteur, ce qui ne manqua pas de retenir l’attention de mon frère, puisqu’il suffisait de grimper sur le lit de nos parents pour y accéder facilement. Ce qu’il fit sans hésitation.
Par la suite il tenta de me forcer à boire le liquide qui se trouvait dans une fiole, je ne crois pas en avoir ingurgiter énormément ….
Par contre, lui s’était réservé une bouteille d’un délicieux sirop qu’il me fit à peine goûter, pour se l’accaparer et la vider de son contenu.
C’est ainsi que quelques heures passèrent, puis il ne cessa de faire des allers et venues pour se rendre fréquemment aux toilettes situées à l’extérieur.
Ma mère avait fini par sermonner mon père, lui reprochant sa trop grande sévérité envers mon frère, suite à la tentative d’incendie, et pensait qu’il en était choqué pour se rendre aux toilettes aussi fréquemment !!!
Finalement mon père découvrit le pot aux roses, lorsqu’il se rendit compte qu’au premier étage, la porte de l’armoire à pharmacie était entrouverte et deux flacons avaient disparu : le sirop de pommes de reinettes ingurgité par mon frère, qui lui avait donné la colique, et la bouteille de mercurochrome qu’il avait tenté de me faire avaler !!!
J’avais probablement dû me débattre de toutes mes forces, lorsqu’on découvrit les énormes tâches rouges du mercurochrome sur les draps et couvertures !!!
Mes parents conclurent qu’avec la naissance prochaine de ma petite sœur, il était préférable d’éloigner temporairement un tel garnement, qui fut placé chez une voisine pour quelque temps.