Nouvelle vie

Nous avions donc emménagé dans ce tout nouveau quartier à Wattrelos appelé le Sapin Vert.

Il y avait toute une rangée de maisonnettes neuves, en briques rouges, devant un immense terrain vague, où l’on apercevait quelques grues et autres matériel de constructions en attente.

Notre maison était tellement différente de celle de la cour que nous venions de quitter, et était également composée d’un premier étage. En façade il y avait un jardinet où mon père avait planté des bégonias.

Nous avions enfin la chance d’avoir un certain confort, puisque la maison était dotéd’une vraie cuisine, et d’une salle de bains, de toilettes et l’eau courante, ce qui nous faisait défaut dans la cour de ma petite enfance.

A l’étage, se trouvaient 3 chambres, j’en occupais une avec ma petite sœur, qui a neuf mois n’avait toujours pas de cheveux, ce qui inquiétait sérieusement maman.

Parfois je la prenais dans mon lit pour dormir avec moi, mais le matin on la retrouvait coincée entre le lit et le mur, elle retourna donc dans son petit lit.

Derrière la maison nous avions un très grand jardin, qui faisait notre plus grande joie, mais pas pour longtemps, car avec mon frère, il nous arrivait de partir pour de nouvelles aventures dans ce quartier qui était encore réduit à l’état d’immense chantier.

C’est ainsi qu’un jour, nous nous sommes aventurés vers de nouvelles constructions, pas loin de chez nous, face à la maison.

Nos voisins avaient deux fils, avec lesquels nous n’entretenions pas de très bonnes relations, puisqu’ils taquinaient très souvent mon frère sur son physique. Habituée à mon frère, je ne voyais pas en quoi les gamins pouvaient se moquer de lui.

Cette infirmité appelé « bec de lièvre » je ne la voyais pas, d’autant plus que mes parents lui avaient fait subir plusieurs interventions de chirurgie esthétique.

Agacé, mon frère attrapa l’un des gamins le plus méchant et le plus grand, et le poussa dans un buisson d’orties !!!

On entendit des pleurs et des hurlements dans tout le quartier, j’avoue qu’il l’avait bien mérité.

Comme il en était de coutume avec mon frère, les parents des gamins, nos voisins étaient venus trouver mes parents, qui tentèrent de calmer la situation.

Les adultes ne s’attendaient hélas pas à des représailles de la part des enfants respectifs…….