Cette nouvelle étude qui a exposé, en centre du sommeil, 22 volontaires en bonne santé à une journée de 28 heures en retardant ainsi leur cycle circadien de 4 heures par jours, jusqu’à un décalage maximum de 12 heures, soit sur 3 jours consécutifs, évalue également les dégâts génétiques de ce décalage à partir de prélèvements sanguins des participants.
Retarder le sommeil de 4 heures durant 3 jours consécutifs conduit à une division par 6 de l’expression de certains gènes calés sur le rythme circadien, suggérant que leur expression au cours du cycle de 24 heures a fortement été modifiée, tout comme la production de protéines à l’intérieur des cellules sanguines.
Parmi les gènes affectés, ceux qui jouent un rôle dans la régulation de l’activité des gènes elle-même (comme les gènes CLOCK et BMAL1), dans la modification de la chromatine c’est-à-dire de de l’ADN et des protéines qui composent le noyau de la cellule, dans le métabolisme des glucides, protéines et graisses et dans la réponse immunitaire et inflammatoire au stress.
Un sommeil irrégulier, tout comme le manque ou la privation de sommeil, altère donc l’expression des gènes et des rythmes circadiens. Ces résultats peuvent contribuer à expliquer le risque accru de certaines maladies chroniques comme lediabète et le cancer du sein, évoqué dans de précédentes études.
Source: PNAS doi: 10.1073/pnas.1316335111 Mistimed sleep disrupts circadian regulation of the human transcriptome (Visuel © Photobank – Fotolia.com)
et, PNAS doi: 10.1073/pnas.1217154110Effects of insufficient sleep on circadian rhythmicity and expression amplitude of the human blood transcriptome et NHS Genetic effects of shift work examined
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