La protection du littoral indonésien des tsunamis impose de reconstituer une barrière de corail abondante. Pour cela, l’architecte Margot Krasojevic a une idée : faire passer un courant électrique dans des structures conductrices immergées, afin d’augmenter la teneur de l’eau en calcaire, nécessaire à la croissance de cette espèce. Son projet n’est pour l’instant qu’un concept mais il pourrait devenir réalité si des expériences du même type prouvaient leur efficacité.
Le corail est une barrière naturelle à la force des ondes marines. La pollution et la pêche de contrebande l’exposent malheureusement à sa disparition massive ou à des maladies. Or un corail en bonne santé protège deux fois plus que des récifs malades, qui deviennent lisses et ne retiennent plus les vagues.
Générer un courant électrique sous-marin augmente la teneur de l’eau en calcaire, un élément nécessaire à la croissance du corail.
Margot Krasojevic a imaginé d’aider la croissance de l’espèce en diffusant un léger courant électrique dans des récifs artificiels composés de poutres d’acier et de grilles design, sans doute parce que les espèces sous-marines aiment aussi beaucoup l’architecture contemporaine. Sur cette structure seraient attachés de petits morceaux de corail naturel qui ne demanderaient qu’à se reproduire. Le champ électrique autour du cadre condense le carbonate de calcium présent dans l’eau de mer et permet peu à peu la fabrication d’un véritable squelette de calcaire.
Ce récif artificiel serait ancré dans le lit de l’océan à l’aide de câbles d’acier, et il pourrait se déplacer légèrement avec les courants. L’électricité proviendrait d’un câble relié à des panneaux solaires flottants posés sur la surface de l’eau. La puissance serait bien évidemment calculée pour éviter de tout risque d’électrocution pour l’homme. Pour les autres habitants des gouffres amers, on verra bien si une petite décharge leur fait du bien ou pas !
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