Minks est l’auteur de By The Edge sorti en 2011 et Tides End dévoilé cet été. Et pourtant, on pourrait penser que deux artistes différents sont à l’origine de ces deux albums.
By the edge, est un recueil bordélique de premières chansons. Accompagné par la voix d’Amalie Bruun (aujourd’hui membre d’Ex Cops), Sean Kilfoyle tissait des mélodies lo-fi et bucoliques, en y mêlant sa voix pleine de reverb. Funeral Song ou Indian Ocean m’ont happé rapidement, alors qu’à la première écoute, ces comptines semblaient toutes innocentes. C’était se tromper.
Deux ans plus tard, se retrouvant seul maitre à bord du projet, Sean Kifoyle dévoile Tides end. Un album complètement différent, lumineux, clair. Romans ou Playboys of the Western World sont des chansons qui sautent à pieds joints dans la pop, avec une nostalgie revigorante.
Que s’est-il passé alors entre 2011 et 2013 pour que Minks prenne un virage musical aussi marqué ? La réponse est peut-être dans X-Rated Poetry. Dévoilé cet été au Japon sous une jolie pochette et en toute discrétion, cet EP cache quelques titres inédits.
L’EP s’ouvre sur Dead Believe Dogs, un instrumental de 1 min 40, laissant les cordes s’exprimer. C’est Araby qui ouvre la suite, sonnant comme un bonus du premier album. La voix est nonchalante, et on se laisse porter par l’attitude rêveuse. Drunk Punks traine aussi dans l’esprit du premier album, un foutoir musical où la voix de Sean Kifoyle peine à reprendre le dessus.
Little Fawn et Araby sont sorti sur un EP il y’a deux ans. Les deux titres peuvent être considérés comme des bonus du premier album, tant la texture familière se rapproche de By The Edge. Les autres titres par contre se révèlent beaucoup moins étouffés.
Il faut attendre Plastic Sea pour découvrir des mélodies plus calmes, mais surtout plus claires. Débroussaillé de tous parasites, l’univers se fait plus lumineux. C’est sur Tropic Meridian qu’une rengaine rentrera gentiment dans nos têtes pour un moment.
http://www.pinkfrenetik.com/wp-content/uploads/2014/01/06-Tropic-Meridian.mp3
Offrant une dernière piste instrumentale (Boxers), Minks, que l’on sait charmeur pour avoir déjà dédié des chansons à des femmes (Ophelia et Margot), nous présente sa dernière muse : Annie. Il cloture ce souvenir de manière rayonnante, ouvrant un autre chapitre que l’on connait déjà : Tides End.
L’EP est disponible en K7 audio sur le site de Captured Tracks.
Restons dans la même thématique, puisque Minks vient de dévoiler quelques versions alternatives de ses morceaux déjà existants. Et tout ça se trouve sur son Bandcamp.
Minks sera en concert le 9 mars à l’Espace B (Paris).