Remettre la France d’équerre
Publié Par Marc Crapez, le 23 janvier 2014 dans Politique
Avec un esprit libéral et un peu de bon sens.
Par Marc Crapez.
De Gaulle remit la France sur les rails de la prospérité économique avec un programme libéral : « Il faut comprimer les dépenses publiques ; il faut accroître la production par tous les moyens, notamment par l’augmentation de la durée du travail ». Et, constatant un déficit « menaçant », il résolut de « supprimer maintes subventions ».
Sabrer dans la dépense signifiera, pour un gouvernement, se voir accusé de pratiquer des coupes budgétaires « aveugles » et « sauvages » entraînant une « chasse » aux chômeurs, aux pauvres, aux jeunes, aux étudiants, aux immigrés, aux fonctionnaires, aux artistes, etc. L’extrême-gauche ne renoncera pas de gaité de cœur à vivre aux frais de la princesse de subsides publics et parapublics.
Sortir la France de sa situation latente de cessation de paiement exigerait des décisions vigoureuses dès les six premiers mois d’une mandature. La fin des cotisations familiales pour les entreprises et la réduction du nombre de régions, deux mesures empruntées par François Hollande au programme de l’UMP, ne sont pas suffisantes.
Programme de salut public
Les regroupements de régions ne s’imposent pas, car le Land allemand tourné vers l’international n’est pas exportable. Mieux vaudrait supprimer des communes au profit de l’intercommunalité, ainsi que les Conseils généraux, tout en gardant les préfectures (voirie, police). Prévoir mobilité et reclassement dans la fonction publique territoriale. Répartir les compétences entre strates administratives. Interdire qu’un projet puisse bénéficier de financements venant de plus de deux niveaux de compétence (Union européenne inclue).
Du côté de l’UMP, la méthode préconisée est la bonne : une demi-douzaine d’ordonnances pour enclencher les grandes réformes et un référendum sur la réforme de l’État. Manque toutefois le geste inaugural d’un engagement d’exemplarité au sommet de la pyramide étatique, afin de ré-insuffler un sentiment d’équité, tout le monde devant contribuer à un effort de salut public.
Pour ce qui est du programme, priorité donc à une réduction drastique du train de vie au sommet de l’État (réduction de moitié des effectifs des ministres, membres des cabinets ministériels et parlementaires). Deux : réforme durable des retraites pour lever l’hypothèque qui pèse sur les générations futures. Trois : réorienter le service civique facultatif, actuellement axé sur les associations, vers l’emploi productif rémunéré dans les secteurs manquant chroniquement de main d’œuvre (il faut ajuster la formation aux besoins des entreprises en changeant les mentalités et l’attractivité salariale).
Quatre : choc d’équité fiscale (prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source, baisse de la pression fiscale et freins à l’optimisation fiscale, suppression du maquis des petites taxes sectorielles ou spécifiques et simultanément des niches fiscales moyennant quelques dispositifs transitoires pour effectuer des adaptations au marché). Cinq : désinflation législative (abrogation des lois inutiles et simplification du code du Travail).
Six : mesures dissuasives ou « désincitatives » de l’immigration, dont les coûts cachés d’accès aux logements et aux services publics sont considérables. Sept : mesures « désincitatives » de l’assistanat (dépistage de la fraude sociale, diminution de l’indemnité chômage pour les cadres sup, coupes drastiques dans l’indemnisation des intermittents du spectacle). Huit : coupes budgétaires massives dans le financement des associations et commissions (commissions devenues des corps intermédiaires parapublics et associations qui combattent la politique du ministère de l’Intérieur).
Lors de la finalisation de son programme, le 25 janvier, l’UMP prendrait le taureau par les cornes en parlant coupes budgétaires, baisse du nombre de fonctionnaires, diminution du nombre de parlementaires et réduction des subventions aux associations.
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