Retrouvailles avec Karen Blixen
Si vous n’avez pas lu La Ferme africaine vous avez certainement vu le film ! Rarement l’adaptation d’un livre fut aussi réussie au point de ne pouvoir à nouveau lire Karen Blixen sans avoir le visage de Meryl Streep en filigrane.
Je vous parlerai un jour ou l’autre de sa correspondance mais aujourd’hui j’avais envie de retrouvailles avec un livre court moins connu que la Ferme Africaine.
Quatre petits récits placé dès les premières lignes sous la protection de Farah « le gardien de mon univers africain » dit Karen Blixen.
Ces Ombres sur la prairie complètent très heureusement la magnifique Ferme Africaine et éclairent certains aspects de la vie de Karen Blixen qu’elle a passé sous silence dans son roman.
Elles revient sur les tribus qui peuplaient alors le Kenya, leurs pratiques ancestrales, sur ses lectures pour comprendre la loi musulmane et la confiance que lui font les africains qui l’entourent.
Elle revient longuement sur Farah à qui elle est attachée de façon très forte et dont elle dit qu’il est « Le plus authentique gentleman que j’aie connu. » qui dirigeait la maison et conduisait la vieille Ford « comme si elle eût été la Rolls Royce des Rothschild » elle donne des nouvelles de Juma ou de Kamante « le grand solitaire » et sa fameuse « sauce Cumberland » et prouve ainsi que son attachement ne s’est pas interrompu avec son retour au Danemark.
Elle revient sur certains épisodes évoqués dans la Ferme Africaine, chasse aux lions, chasse aux éléphants. Et vous verrez le rôle que peut jouer une « lettre du roi ».
Karen Blixen revient sur les soins qu’elle dispensât tout au long de son séjour « je finis par savoir réduire la fracture d’un bras ou d’une cheville » ou ses tentatives vaines pour soigner les morsures de serpent.
Les récits ne sont pas exempts de parfum colonialiste mais rien qui n’entache la sincérité de Karen Blixen dans l’attachement qu’elle avait pour tous les africains qui ont gravité autour d’elle, qui ont travaillé sur la ferme et l’on sent un grand dévouement de part et d’autre.
Elle revient sur les derniers temps passés en Afrique, le retour au Danemark, les lettres échangées pendant des années avec les uns et les autres mais inexorablement l’Afrique s’éloigne « La Croix du sud était restée suspendue au ciel pendant quelque temps, telle une trace lumineuse de ce monde englouti » et finit par disparaître.
Un petit livre que j'ai eu beaucoup de plaisir à relire.
Le livre : Ombres sur la praire - Karen Blixen - Editions Gallimard 1961 ou folio ou Quarto
Retrouvailles avec Karen Blixen
Si vous n’avez pas lu La Ferme africaine vous avez certainement vu le film ! Rarement l’adaptation d’un livre fut aussi réussie au point de ne pouvoir à nouveau lire Karen Blixen sans avoir le visage de Meryl Streep en filigrane.
Je vous parlerai un jour ou l’autre de sa correspondance mais aujourd’hui j’avais envie de retrouvailles avec un livre court moins connu que la Ferme Africaine.
Quatre petits récits placé dès les premières lignes sous la protection de Farah « le gardien de mon univers africain » dit Karen Blixen.
Ces Ombres sur la prairie complètent très heureusement la magnifique Ferme Africaine et éclairent certains aspects de la vie de Karen Blixen qu’elle a passé sous silence dans son roman.
Elles revient sur les tribus qui peuplaient alors le Kenya, leurs pratiques ancestrales, sur ses lectures pour comprendre la loi musulmane et la confiance que lui font les africains qui l’entourent.
Elle revient longuement sur Farah à qui elle est attachée de façon très forte et dont elle dit qu’il est « Le plus authentique gentleman que j’aie connu. » qui dirigeait la maison et conduisait la vieille Ford « comme si elle eût été la Rolls Royce des Rothschild » elle donne des nouvelles de Juma ou de Kamante « le grand solitaire » et sa fameuse « sauce Cumberland » et prouve ainsi que son attachement ne s’est pas interrompu avec son retour au Danemark.
Elle revient sur certains épisodes évoqués dans la Ferme Africaine, chasse aux lions, chasse aux éléphants. Et vous verrez le rôle que peut jouer une « lettre du roi ».
Karen Blixen revient sur les soins qu’elle dispensât tout au long de son séjour « je finis par savoir réduire la fracture d’un bras ou d’une cheville » ou ses tentatives vaines pour soigner les morsures de serpent.
Les récits ne sont pas exempts de parfum colonialiste mais rien qui n’entache la sincérité de Karen Blixen dans l’attachement qu’elle avait pour tous les africains qui ont gravité autour d’elle, qui ont travaillé sur la ferme et l’on sent un grand dévouement de part et d’autre.
Elle revient sur les derniers temps passés en Afrique, le retour au Danemark, les lettres échangées pendant des années avec les uns et les autres mais inexorablement l’Afrique s’éloigne « La Croix du sud était restée suspendue au ciel pendant quelque temps, telle une trace lumineuse de ce monde englouti » et finit par disparaître.
Un petit livre que j'ai eu beaucoup de plaisir à relire.
Le livre : Ombres sur la praire - Karen Blixen - Editions Gallimard 1961 ou folio ou Quarto