The Thing (2011)

Publié le 22 janvier 2014 par Cinephileamateur
De : Matthijs van Heijningen Jr.
Avec : Mary Elizabeth Winstead, Joel Edgerton, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Ulrich Thomsen, Eric Christian Olsen, Trond Espen Seim, Kristofer Hivju, Kim Bubbs, Jo Adrian Haavind, Jorgen Langhelle, Carsten Bjørnlund, Stig Henrik Hoff...
Genre : Épouvante - Fantastique.
Origine : États-Unis - Canada.
Durée : 1 heure 43.
Date de sortie : 12 octobre 2011.
Synopsis : La paléontologue Kate Lloyd part en Antarctique rejoindre une équipe de scientifiques norvégiens qui a localisé un vaisseau extraterrestre emprisonné dans la glace. Elle y découvre un organisme qui semble s'être éteint au moment du crash, de multiples années auparavant. Mais une manipulation élémentaire libère accidentellement la créature de sa prison glacée. Capable de reproduire à la perfection tout organisme vivant, elle s'abat sur les membres de l'expédition, les décimant un à un. Kate s'allie au pilote américain Carter pour tenter de mettre fin au carnage. Aux confins d’un continent aussi fascinant qu’hostile, le prédateur protéiforme venu d’un autre monde tente de survivre et de prospérer aux dépens d’humains terrorisés qu’il infecte et pousse à s’entre-tuer.
Bande annonce française
"Soit quelqu'un à miraculeusement guéri, soit quelqu'un n'est pas ce qu'il prétend être."


Après avoir découvert "La Chose d'un autre monde" et m'être revu (et apprécier encore plus) "The Thing" de John Carpenter, c'est tout naturellement que je me suis lancé dans mon visionnage de "The Thing" version 2011, préquel du film de John Carpenter que j'avais raté lors de sa sortie en salles. Si j'avais quelques craintes à son sujet, j'étais en tout cas très curieux de pouvoir enfin le découvrir et me faire ma propre opinion sur le sujet.
Et je dois bien reconnaître que j'ai été très agréablement surpris. Je pensais que le film m'ennuierait (je devais sans doute avoir en mémoire le remake "Fog"...) mais cela n'as pas été le cas. Bien au contraire, je dois même dire que j'ai plutôt bien apprécier ce scénario écrit par Eric Heisserer. John Carpenter avait su se réapproprier le film "La Chose d'un autre monde" de Christian Niby en offrant quelque chose de différent avec sa relecture intéressante et j'étais donc curieux de savoir comment se préquel allait s'emparer de cette histoire.
Et bien il s'en ai emparé comme pour un préquel tout simplement. Il n'y à pas de relecture de l'histoire ici, rien de bien nouveau même, on à la même base que le film de John Carpenter mais ce film se déroulant quelques jours avant les aventures de MacReady et sa bande on tout de même pour eux le mérite d'être divertissant et efficace malgré son manque de nouveautés. Ce préquel du remake nous emmène là où on l'attends et sans vraiment se transcender, il réussit à nous faire passer un très bon moment tout en remplissant son cahier des charges. Loin d'égaler les deux précédentes lectures, ce film se suit toutefois avec beaucoup de plaisir et d'amusement donc avec en prime le plaisir de retrouver cet univers et accessoirement de vouloir revoir le long métrage de John Carpenter.
Très plaisant à suivre donc, j'ai bien aimé aussi les différents clins d’œils à l’œuvre de John Carpenter que l'on à pu voir et qui permette de créer des liens entre les deux films. C'est le cas par exemple du premier plan du bloc de glace dans la base qui est identique à la découverte de ce bloc ouvert par le personnage de Kurt Russell dans le film de John Carpenter. On pourra aussi retrouver le fameux coup du lance flamme qui tombe en panne quand ce n'est pas le moment où encore la Chose à deux tête brûlé que l'on laisse dans la glace.
Le film joue alors sur de nombreuses facilités scénaristique (c'est dingue le nombre de personnes avec des caries dans cette équipe...) mais reste cependant assez captivant à suivre. On à pas la sensation de découvrir une autre histoire, mais comme un petit plaisir coupable, on savoure le retour dans cet univers qui reste agréable malgré tout. J'ai déjà vu des préquel ou des remakes bien pire, là au moins, l'esprit du film d'origine semble avoir été respecté, on sens l'hommage à son aîné. Le seul petit bémol à mes yeux, c'est tout le passage final avec la soucoupe volante auquel je n'ai pas adhéré et qui n'as pas su fonctionné sur moi (si vraiment elle voulait la rejoindre sa soucoupe elle aurait pu bien avant...).
Je trouve que ce final reste comme l'ensemble du film divertissant et efficace mais on perds aussi un peu à ce moment là ce que j'aimais dans cet histoire avec cet extra-terrestre réellement pris au piège dans l’Antarctique. Heureusement, ce petit côté huis clos glaciale avec ses grandes étendues d'espace fonctionne toujours et le lien avec le film de John Carpenter reste bien fait avec une scène pendant le générique de fin qui fait bien plaisir. Il y à aussi quelques réflexions que j'ai trouvé intéressante dans ce film avec l'aspect scientifique de la version de 1951 que l'on retrouve un peu ici même si ça reste moins développé ou encore les questionnements intéressant sur cette Chose sous fond de paranoïa et de manipulation.
Le casting est lui aussi dans son ensemble assez efficace à commencé par Mary Elizabeth Winstead plutôt plaisante en Kate Llyod. Si je ne l'ai pas trouvé spécialement crédible en paléontologue (on à parfois presque l'impression que son statut professionnel ne sers strictement à rien...), l'actrice réussit quand même à bien exister dans cette distribution masculine. Plus qu'un simple atout charme (on ne joue pas sur ce point là d'ailleurs, chose que j'ai apprécié), la comédienne va réussir à s'imposer et à bien faire évoluer son personnage passant de quelqu'un d'un peu transparent à une véritable meneuse d'homme en étant sans doute le personnage le plus sensé de ce groupe.
J'ai bien aimé Joel Edgerton aussi dans la peau de Braxton Carter. Assez charismatique, je trouve qu'il s'impose bien aussi. L'acteur aurait même pu avoir un peu plus d'importance je pense dans ce récit si on c'était intéressé un peu plus à lui. Je regrette alors qu'on le voit surtout mis en avant vers la fin car lorsqu'on le vois, j'ai trouvé sa prestation très efficace. Bien plus convaincante en tout cas que Eric Christian Olsen en Adam Goldman, pas mauvais non plus mais qui manque quand même d'ampleur pour vraiment s'imposer. Bonne idée du scénario en tout cas, on ne joue pas énormément sur la romance entre Kate et Adam ce qui est appréciable même si à côté, j'aurais trouvé ça intéressant de développé un peu plus leurs point de vue différents comme lorsque Adam mets un peu en doute devant tout le monde ce qu'il à vu, ne soutenant alors plus du tout Kate.
Autre acteur que j'ai bien aimé dans cette distribution, Ulrich Thomsen en Sander. Très charismatique, je trouve qu'il fait, en tout cas au début, un chef logique. On sens vite son côté opportuniste et c'est dommage qu'on devine vite que ce personnage va nous poser quelques problèmes car l'acteur en impose quand même. Sur certains points de son jeu, il m'as en tout cas beaucoup fait penser à Robert Cornthwaite en Docteur Arthur Carrington dans "La Chose d'un autre monde" que ce soit dans sa gestuelle ou dans ses intonations. J'ai retrouvé à travers ce personnage le côté scientifique qui veut juste en savoir plus (même si ici il est en quête de notoriété également) du film de 1951, ce que j'ai bien aimé.
Le reste du casting est en tout cas très bon aussi. J'ai pas trouvé un acteur qui sortait spécialement du lot que ce soit en bien ou en mal. L'équipage de cette base s'impose bien à l'écran sans pour autant qu'un personnage tire trop la couverture vers lui, chacun sachant rester à sa place. J'ai ainsi bien aimé particulièrement quand même Trond Espen Seim en Edvard Wolner ou encore Jorgen Langhelle en Lars pour ne citer qu'eux. J'ai bien aimé aussi Adewale Akinnuoye-Agbaje en Jameson qui m'as un peu fait penser à Keith David en Childs de la version John Carpenter mais que l'on voit malheureusement trop peu à l'écran également (le problème avec les films de bande c'est qu'il y à toujours des frustrations ^^ ).
Premier long métrage de Matthijs van Heijningen Jr. (inconnu du grand public, l'homme avait réalisé auparavant surtout des spots publicitaires), j'avais vraiment des craintes au sujet de la réalisation aussi mais le cinéaste à su assez vite les balayés pour finir par me convaincre. C'est pas non plus exceptionnel en soit mais c'est très plaisant à voir et ça reste assez bien ficelé en accord avec son sujet. On sens à travers la réalisation l'hommage que l'on à voulu faire au film de John Carpenter ce qui fait qu'il n'y à pas de véritables prises de risques mais ça fonctionne et c'est le principal.
Bizarrement, si le long métrage apparait comme plus moderne, il apparait aussi comme nettement moins gore dans le visuel que le film de John Carpenter. Ça reste sanglant mais quand on voit juste avant le film de 1982, on sens quand même que ce nouveau long métrage reste aseptisé avec ses créatures, même si elles sont horribles, qui perdent un peu dans le côté terrifiant. Du coup, c'est dommage car le film apparait avec moins de charme, moins kitsch et ne bénéficie donc pas de l'aura que le film de Carpenter peux avoir, ce dernier jouant aussi nettement plus avec ce que l'on ne voit pas. Ici, le fait de trop en voir nous fait perdre un peu en angoisse et en tension surtout qu'on sens qu'on marche en terrain connu.
Après, ça reste un détail. Ça ne m'as pas empêché de passer un bon moment c'est juste que ça l'empêche vraiment d'égaler son prédécesseur à mes yeux surtout que pour un préquel qui est donc sensé se passer avant l'histoire que l'on connait, le côté trop moderne fait un peu tâche dans le temps un peu comme si on avait filmé notre enfance en super 8 mais notre naissance en HD... Non, ce qui m'as le plus gêné en fait, c'est certains effets visuels et certaines incrustations qui m'ont paru un peu limite malgré la technologie qu'ils ont bénéficié. Là encore, malgré son coup de vieux, j'ai trouvé que le film de John Carpenter était plus efficace, la restauration pour le blu-ray n'étant sans doute pas innocente dans ce ressenti.
Du coup, j'ai quand même bien aimé les différents décors. On sens parfois le côté image de synthèse ce qui est dommage mais j'ai quand même bien aimé leurs exploitations qui m'ont permis de retrouver ses grandes étendues avec aucune civilisation à des kilomètres autour. Les costumes sont eux aussi très bon je trouve tout comme la bande originale de Marco Beltrami que j'ai trouvé excellente. La musique colle bien avec cette histoire tout en restant en parfaite adéquation avec celle de 1982 signé par le maître Ennio Morricone. C'est d'ailleurs une excellente idée d'avoir repris le thème phare musicale du film de John Carpenter ce qui accentue encore un peu plus la liaison entre les deux œuvres mais en plus fait renaître la tension dans cette histoire.
Pour résumer, alors que je m'attendais à un désastre face à ce préquel, "The Thing" version 2011 s'est avéré être une très bonne surprise à mes yeux. N'égalant jamais la version 1951 ni la version de 1982, ce divertissement réponds quand même à nos attentes en nous faisans passer un bon moment, en étant efficace et en nous donnant envie de revoir les versions précédentes. L'ensemble peux avoir un léger goût de réchauffé ou de déjà vu mais il propose quand même de bonnes choses au point que même sans le trouver exceptionnel, je pourrais revoir ce préquel de remake avec beaucoup de plaisir. C'est pas le désastre que je craignais et rien que pour ça, je suis déjà grandement satisfait.
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