Un splendide après-midi de printemps à Paris. Le soleil illumine les rues et les visages, les jambes des filles sont de sortie et notre héros ne s'est jamais senti aussi vivant. Jusqu'ici tout va bien. Sauf qu'il s'écroule sur l'esplanade du Centre Pompidou. Mourir ! Il ne manquait plus que ça : c'est la première fois qu'il meurt et il ne sait pas comment on fait. La farce métaphysique bat son plein dans sa tête. C'est qu'il s'incruste, le moribond, refuse de marcher dans le racket de la mort...
Amours, révolte, insolence, ironie, colère, il lance ses dernières forces dans la bataille. Mais peut-on vaincre la fin quand on n'en est pas maître ? Le questionnement tout à tour grave, hilarant et foutraque d'un homme définitivement amoureux de la vie.
Né en 1939 à Paris, Jean-Pierre Enjalbert est l'auteur chez Verticales de deux romans salués par la critique, Tableau vivant (2001) et Les Indignitaires (2009). Prendre fin est son troisième livre, d'une fracassante jeunesse.
Lu avec l'opération Masse critique et Babelio, ce roman au pitch intriguant m'a d'abord fait penser à plusieurs chef d'oeuvres du cinéma, des Choses de la vie de Claude Sautet à l'impasse de Brian de Palma où l'on voit un homme s'écrouler et voir sa vie défiler devant ses yeux, et ce roman qui se prete de métaphysique ( réflexion philosophique sur la mort tout en luttant contre le choix de la grande Faucheuse) pourrait virer au conte philosophique brillant et passionnant. Sauf que passé les 20 premières pages, l'ensemble parait vraiment décousu, déconcertant et surtout un peu vain et prétentieux : pas mal de références littéraires ou picturales nous sont balancées sans qu'on comprenne bien à quoi elles servent, et l'auteur ne cherche pas vraiment à raconter une histoire mais nous dire un tout ce qui lui passe par la tête, au détriment d'une vraie cohérence narrative. Résultat, l'ensemble fait du vrai surplace et ennuie bien vite... Grosse déception au programme!!