Braddock, Portés Disparus 3

genre: action, guerre
année: 1988
durée: 1h30

l'histoire: Le Colonel James Braddock reprend du service pour libérer sa femme et son fils de 12 ans retenus prisonniers au Vietnam.  

la critique d'Alice In Oliver:

Inutile de le préciser, mais Aaron Norris est évidemment le frère de Chuck Norris. L'air de rien, ces deux-là ont tourné de nombreux nanars, entre autres, Sidekicks, Delta Force 2, L'Esprit de la Forêt ou encore Top Dog. Vient également s'ajouter Braddock, Portés Disparus 3, sorti en 1988, et qui est évidemment la suite de Portés Disparus et de Portés Disparus 2.
Au niveau de la distribution, ce film d'action réunit bien sûr Chuck Norris, Chuck Norris, Chuck Norris, encore Chuck Norris, toujours Chuck Norris et même encore Chuck Norris, histoire de bien afficher l'acteur à l'écran.

Quant au scénario, il n'est qu'un prétexte pour mettre en valeur la virilité et les compétences de l'acteur. Attention, SPOILERS ! 1987. Douze ans ont passé depuis la fin de la guerre du Vietnam. Par le biais du révérend Polanski, le colonel James Braddock (Chuck Norris) apprend que son épouse, qu'il croyait morte lors de la chute de Saïgon, est encore en vie et qu'elle a donné le jour à leur fils, Van Tan Cang, peu après la fin du conflit. Braddock retourne au Vietnam pour les retrouver mais tous trois seront capturés par le général Quoc. En vérité, Braddock, Portés Disparus 3, est une sorte de resucé de Commando (donc le film avec Arnold Schwarzenegger), mais avec un Chuck Norris bien décidé à exterminer des pauvres vietnamiens.

Vous l'avez donc compris: Braddock, Portés Disparus 3 n'est rien d'autre qu'un film de propagande avec un héros soldat américain, qui vient faire la loi sur les terres vietnamiennes. Le scénario accumule tous les poncifs du genre. Tout d'abord, le héros, donc le même James Braddock, est bien sûr un ancien du Vietnam, qui a beaucoup souffert durant cette guerre.
Il a également vu sa pauvre femme se faire tuer sous ses yeux. Oui, mais voilà, douze ans plus tard, il apprend que cette dernière n'est pas morte et qu'il a même un fils (je renvoie au synopsis).

Une fois sur place, après avoir tué quelques méchants vietnamiens au passage, il retrouve sa femme et son fiston. Egal à lui-même, Chuck Norris n'est même pas ému de revoir sa femme. Quant à son fils (dont il ignorait l'existence tout de même), il s'en fout royalement.
Il ne versera même pas une larme quand sa grognasse (donc sa femme) se prendra une balle en pleine tête, seulement cinq minutes après l'avoir retrouvée. Donc, Braddock, Portés Disparus 3 repose avant tout sur le jeu totalement monolithique de Chuck Norris. Dans cet exercice, l'acteur livre une prestation sidérante de mutisme facial.

Aucune mimique, aucune grimace, aucun sentiment et aucun ressenti, pas même un sourire constipé ! Bref, on est devant un bon vieux "Chuck Norris". Preuve en est avec cette réplique, désormais culte pour les "nanardeurs" avertis:
- l'agent de la CIA: Attention où vous mettez les pieds ! 
- Braddock: Je mets les pieds où je veux Little John, et c'est souvent dans la gueule !
Encore une fois, pas de doute, on est bien devant un film avec Chuck Norris et avec son frangin aux commandes !

Pour le reste, on tentera de fermer les yeux sur la grosse propagande américaine habituelle avec ces Vietnamiens décrits comme des véritables tortionnaires, incapables au passage de se servir convenablement d'une mitraillette, et qui louperaient un éléphant de cinq tonnes embourbé dans un tiroir. Quant à Braddock, notre héros est un véritable surhomme des temps modernes (bon, en même temps, c'est un américain !), qui décime une armée à lui tout seul et passe mystérieusement à travers les balles. Bref, dans son genre, Braddock, Portés Disparus 3 reste un film de guerre et d'action qui devrait ravir les amateurs de nanars. C'est vraiment une bouserie à regarder au second (pour ne pas dire troisième voire quatrième) degré. Vous voilà prévenus !

note: je passe !
note nanardeuse: 16/20