Magazine High tech
Le jeu de tous les records s'est arrêté le mois dernier dans ma console, et c'est maintenant - après une trentaine d'heures passées dessus - que je suis à même d'en discuter. Ben oui, il y a tellement de choses à y faire qu'un test trop précoce aurait été bien mal venu, Rockstar North nous livrant ici une copie pleine de nouveautés dans un environnement gigantesque, nécessitant une longue approche afin d'en déceler les subtilités. Alors, après la brillante épopée de Niko Bellic à Liberty City, que vaut donc GTA V?
Nouvelle ville: Los Santos. Et plus même, puisque la région de San Andreas s'étend à perte de vue, avec plusieurs bourgades à visiter, dans des zones désertiques et d'autres plus montagneuses. Pour s'y déplacer, tous les moyens de transports possibles nous sont proposés (voiture, moto, vélo, métro, tracteur, avion de tourisme et j'en passe) et de nombreuses activités nous y attendent. Ainsi, on pourra s'adonner à des courses (auto, quad), se faire chasseur de primes, dealer dans le trafic d'armes, chasser le gibier, prendre des cours de pilotage d'avion, se rincer l'oeil au club de strip-tease, s'entraîner au tir, dézinguer des ennemis lors d'un "carnage"... ou plus sobrement regarder la télévision, aller au cinéma, se faire une petite partie de tennis ou bien de golf, ou encore de fléchettes, quand on ne passe pas du temps à personnaliser nos persos; car là aussi entre les magasins de vêtements, le coiffeur/barbier et les salons de tatouage, il y a de quoi rendre nos lascars uniques en leurs genres.
Le jeu nous met pour la première fois dans la série aux commandes de trois héros, aux caractères, vies sociales et envies fort différents. Michael est un ancien braqueur rangé avec sa petite famille dans une belle villa, Franklin est quant à lui un jeune bien plus modeste cherchant à s'enrichir, quand Trevor se présente sous les traits d'un psychopathe terrorisant les péquenauds de sa cambrousse. Trois persos, trois destins. Et une histoire qui les reliera quand un parrain local verra son humble demeure détruite par erreur par l'un d'eux, déclenchement d'une virée d'ores et déjà inoubliable.
Le passage d'un personnage à l'autre se fait à tout moment, chacun d'eux continuant sa petite vie en notre absence. Chacun a ses contacts et ses missions propres - plus les rencontres aléatoires - celles les réunissant (à 2 ou 3) ayant alors une saveur particulière. Au niveau de la customisation, on peut désormais totalement remodeler voitures et armes, à condition d'y mettre le prix bien évidemment. C'est là qu'arrive une autre nouveauté de ce titre: la bourse. Acheter des actions basses et les revendre au bon moment est le meilleur moyen de se remplir les poches, le joueur ne gagnant plus d'argent en fin de mission (sauf exception genre braquage). Et avec tout ce pognon à venir, il y a des propriétés à acquérir et faire fructifier. Oh là là, tant de choses à faire...
C'est super beau, la mise en scène est sublime, l'ambiance et les lieux en imposent (tiens, j'ai pas causé de la nage sous-marine; tant pis), les activités en ville et au-dehors sont nombreuses et variées, mais - et c'est l'instant coup de gueule - pourquoi avoir remplacé des loisirs par d'autres au lieu de nous donner en plus hein? Pourquoi je ne peux plus pousser la porte d'un fast-food et me goinfrer d'un burger? Pourquoi l'absence d'un cabaret? Et du bowling? Et du billard? Hein? Pourquoi???
Oui, je tatillonne, car ce GTA V est mis à part ces "oublis" réellement le jeu que j'en attendais, un vrai bouffe-temps avec une myriades de trucs à expérimenter quand on ne suit pas la simple histoire de nos gaillards. Un must have complémentaire du quatrième épisode (à l'ambiance plus sérieuse je trouve) qui justifie ses 30 millions d'exemplaires vendus. Alors si vous n'avez pas encore trouvé le chemin de Los Santos et de ses alentours, mettez votre GPS et allez-y!