Black Sails // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Le créateur de Jericho et Human Target, Jonathan E. Steinberg s’est associé à Robert Levine pour développer une série de
pirates produite par Michael Bay pour la petite chaîne câblée américaine Starz. Une petite chaîne câblée qui a tout d’une grande, produisant des séries de grande
envergure (Boss, Magic City, Da Vinci’s Demons) depuis quelques temps maintenant avec une recherche de l’épique et de la variété. Avec ce
prequel des aventures de L’île au Trésor (le livre de Robert Louis Stevenson), on nous plonge dans le monde des pirates et des bateaux avec une certaine
efficacité. Il y a de l’humour, de l’action et du charisme, notamment de la part de Toby Stephens (Meurs un autre Jour). Il incarne le capitaine menaçant mais
inspire la jalousie et notamment celle de John Silver (incarné par Luke Arnold - Winners and Losers -) qui va devenir dans le futur un méchant très important de
l’histoire. Black Sails se permet pas mal de choses, notamment de parler d’homosexualité entre femmes à cette époque (la scène est typiquement faite pour Starz bien qu’elle ne
dure que quelques instants).
20 ans avant les évènements de "L'île au trésor" de Robert Louis Stevenson, les aventures du légendaire capitaine Flint et de ses hommes.
L’épisode ne cherche pas à nous en mettre plein la vue bien que visuellement cela soit plutôt joli (en dehors des fonds verts). Le goût de la chaîne pour la violence (Spartacus) est entretenu au travers d’une scène de combat particulièrement sanglante à la fin de l’épisode (le sang gicle jusqu’à la caméra tout de même). On a presque de la peine pour Flint à la fin de cet épisode. La construction narrative de celui-ci est assez intéressante elle aussi puisque pour voir la suite de l’introduction il faut attendre la fin de l’épisode. Ce n’est pas pour autant confus, bien au contraire. En effet, l’épisode se concentre sur quelque chose d’assez intéressant de ce point de vue là : la personnalité de chacun. Outre Flint nous avons Eleanor également (incarnée par Hannah New) ou Charles Vane. Il y a tellement de personnages que l’on a de quoi où donner de la tête. Reste à savoir maintenant comment ce sympathique premier épisode va bien pouvoir évoluer, surtout dans un mélange très efficace à mi chemin entre Pirates des Caraïbes et Deadwood.
Note : 7/10. En bref, un solide début pour une série pleine de promesses.