Caractéristiques :
Genre : Fantastique
Format poche : 992 pages / 13,30 €
Résumé :
Gagner la guerre, c’est l’histoire de Don Benvenuto, assassin de son état, qui travaille pour l’un des dirigeants de la République de Ciudalia, le Podestat Ducatore. On est donc dans une république style Grèce antique avec un Sénat et trois grands dirigeants élus (les podestats). Des l’ouverture du roman le lecteur est catapulté sur un navire en plein milieu d’une bataille navale et Benvenuto a pour mission de contacter l’ennemi afin d’y mener de secrètes négociations au nom de son patron. Après d’âpres pourparlers et de non moins âpres châtaignes dispensées par ses hôtes, notre ami rentre en ville. C’est à partir de ce moment que le thème principal du livre se met en place, à savoir que le pire dans la guerre, ce n’est pas nécessairement de la gagner, c’est ce qui se passe après. Surtout dans une république. Benvenuto va se retrouver au milieu des querelles de sénateurs, de complots, d’alliances et de trahisons…Ce qui a beau représenter son fond de commerce n’en est pas moins périlleux. Difficile d’en raconter plus sans en dévoiler trop ! Je laisse soin au lecteur d’en découvrir la suite.
Avis par Mathilde :
Cela faisait assez longtemps que l’on me disait de lire « Gagner la guerre », que c’est un bouquin exceptionnel et de fantasy française en plus ! A raison. C’est vraiment un livre extraordinaire ! L’ambiance et l’atmosphère y sont superbement décrites et la gouaille avec laquelle Don Benvenuto nous conte son histoire est proprement géniale ! Benvenuto est certes un assassin mais aussi un artiste et un homme instruit, ce qui se ressent dans sa manière de parler et d’agir. Les personnages sont hauts en couleur avec notamment Léonide Ducatore, sénateur, opportuniste, intelligent, menteur et rusé… peut être même plus encore que Benvenuto lui-même qui pourtant possède tous les atouts de l’antihéros. Enfin, l’univers est très bien ficelé en un mélange de renaissance italienne et de république antique. On voit que Jaworski a fait un très gros travail de recherches historiques pour que tout soit aussi cohérent et cela rend à merveille. Bien évidemment, il y a quelques défauts, minimes, notamment des longueurs sur certaines scènes. Mais cela reste très secondaire face à la maestria avec laquelle l’auteur gère les intrigues, imbriquées savamment les unes avec les autres. En bref, la réputation de ce formidable roman n’est pas usurpée et l’on a sans aucun doute affaire à l’un des piliers de la fantasy française !
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