Magazine Humeur
(La Presse) Les Vingt-huit prennent acte de l'évolution de l'île et de l'échec de leur « position commune »« La Position Commune » qui n'a jamais été complète, est une sorte de « non-intervention » économique, cadeau de M. Aznar du temps où il sévissait en Espagne et où il appuyait George Bush JR en Irak et ailleurs.Une référence !La réalité un peu plus triviale est que le passage de bâton de commandement de Fidel à Raoul Castro a pas mal décrispé les relations externes de Cuba en raison de quelques mini signes de constat de l'impossibilité de régler seuls la remontée économique de l'Île.Ce n'est pas encore la démocratie interne, loin de là, mais c'est « autre chose »Sans doute Raul, longtemps un idéologue intransigeant de la Révolution, se souvient que celle-ci avait eu pour motivation première d'éliminer un dictateur farouche et sanguinaire (et trop bon « ami » des USA de l'époque), Batista. Aussi sans doute que la position des États-Unis d'aujourd'hui est moins bornée, elle aussi, plus intelligente.Enfin, que les Cubains des États-Unis, deuxième génération, sont un peu moins jusqu’au-boutistes que leurs aînés (et peut-être un peu moins manipulées qu'eux)Les « embargos » et autres « cordons sanitaires » ont largement démontré ici comme ailleurs, qu'ils écrasent essentiellement les populations civiles et non les gouvernements.C'est tout de même l'honneur de l'Union Européenne d'avoir compris que le dialogue et la marche « ensemble » est autrement intelligente et positive pour le peuple, les chers lambdas si peu et si tardivement pris en compte.Donc, acte.Maintenant, il s'agit d'aider, d'accompagner l'évolution que l'âge de Fidel et de Raul rend proche, vers un « mieux » authentiquement Cubain, qui ne soit pas un remake moderne de l'histoire de Puerto Rico, qui avait cessé d'être espagnole sans pouvoir redevenir Borinquen.© Jorge