Magazine Humeur
Autant pour nous ce n'est encore qu'une annonce avec un contenu modéré et une volonté de l'atteindre pas forcement bien partagée par tous les acteurs, elle est en Allemagne un objectif clair : faire passer la part des énergies renouvelables de 25 % actuellement à 45 % en 2025.En France, la part actuelle serait de 11,5 % et l'objectif pour 2020 de 23 % La moitié de la part allemande.C'est la conséquence, en particulier, du poids énorme de la filière nucléaire et de la force de ceux qui restent accrochés à un « mix » qui continue à privilégier l'électricité nucléaire.Pourtant, à moyen et long terme, la nécessité d'avoir une part importante, voire, dès que possible, majoritaire de production énergétique renouvelable est essentielle. Retarder le coût de la transition ne l'améliore pas ; nous devrons un jour ou l'autre assumer l'énorme prix de démantèlement des centrales nucléaires (sans parler des risques, statistiquement impossibles à nier, que représentent nos trop nombreux réacteurs), faire face aux difficultés croissantes d'approvisionnement d'uranium, etc.Pendant ce temps, techniquement, notre recherche dans les autres filières énergétiques souffrira de la limitation d'expériences réelles, ce qui veut dire, le risque de dépendance technologique est fort.Le vice-chancelier social-démocrate Sigmar Gabriel est en charge de ce dossier en Allemagne.Sa proximité idéologique avec la majorité au pouvoir pourrait-elle aider nos gouvernants à presser le pas, à être un peu plus ambitieux dans l'affaire ? N'en déplaise au lobby nucléaire et aux (nombreux) membres de quelques « grands corps » dominants, attachés à la situation précédente qui a, justement, tant contribué à asseoir leur domination! © Jorge