Pour rappel, l’appétit pour le risque d’une compagnie correspond au niveau de risque maximal que les dirigeants acceptent de prendre afin d’atteindre des objectifs stratégiques. Ce couple « rendement-risque » nécessite de mettre en place des indicateurs permettant de synthétiser :
- l’atteinte des objectifs.
- l’évolution des facteurs de risque pouvant s’opposer à leur réalisation.
Les indicateurs de type KPI et KRI permettent de répondre à ce besoin :
- KPI = Key Performance Indicator
Indicateurs mesurables ayant pour objectif d’évaluer le niveau d’atteinte d’un objectif (afin de juger de la performance d’un processus clé). En nombre restreint, ils sont définis lors de la définition du plan stratégique.
Exemple de KPI : ROE, RORAC, nombre d’affaires nouvelles, Point Mort,…
Il est à noter que des librairies de KPI (par métier) sont d’ailleurs disponible sur internet (kpkilibrairy.com) .
- KRI = Key Risk Indicator
Indicateurs mesurables ayant pour objectif de suivre l’évolution d’un risque. Afin d’être efficace, il doit être associé à un plan d’urgence (son évolution est suivie de décisions opérationnelles). En nombre plus important que les KPI, les KRI se doivent d’être simples et intelligibles par le propriétaire du risque.
Alors que les KPI sont liés à l’atteinte d’objectifs stratégiques (ils sont donc transverses mais moins sensibles aux phénomènes de dérive), les KRI se rattachent au risque (ils se situent donc en amont des problèmes d’atteinte des objectifs). Ainsi quand le suivi du ratio de couverture constitue un KPI, le suivi de la volatilité implicite ou du niveau de la pente de la courbe des taux constituent des KRI.
Il est à noter qu’afin de parfaire ce dispositif, une troisième génération d’indicateurs peut être retenue à savoir les KCI (Key Control Indicators).
Tags :