On va tuer votre chien pour votre bien
Publié Par Olivier Laurent, le 22 janvier 2014 dans Liberticides & Co, Sujets de sociétéBasile, le chien originaire d’Espagne où un cas de rage s’était déclaré en 2012, était recueilli en Belgique. Il a été exécuté par l’Afsca.
Par Olivier Laurent, depuis la Belgique.
Cela est passé presque inaperçu, ce 9 Janvier. Un chien, « Basile », a été exécuté faute de papiers en ordre par une administration belge qui ne cesse de gagner du pouvoir : l’AFSCA.
Basile est un jeune « Podenco ». Il a été trouvé en vacances quelques parts sur un sentier d’Espagne. Ce petit orphelin de 4 mois a été ramené en Belgique. Il avait trouvé sa meute (en langage humain, sa famille) et après une courte petite vie pleine de chagrin, il était enfin heureux.
J’imagine que comme moi vous connaissez déjà le reste de cette histoire. Un chiot plein d’énergie, des maitres aux anges… Des journées à lui faire son éducation, quelques ras-le-bol devant ce énième pipi du matin à côté du journal. Ras-le-bol vite estompé par un regard plein de tendresse. Un bonheur banal qui ne mériterait pas une seule ligne dans Contrepoints, Ça se vit. Une fois écrit, ça devient niais.
Ces maitres ont entrepris de faire les choses « sérieusement ». Ils ont informé l’autorité compétente de leur adoption.
Malheur à eux. Cette autorité compétente s’appelle l’AFSCA et elle s’est fait une spécialité de tuer tout être vivant sans papier. Car ne pas avoir de papier signifie corps étranger. Et à l’AFSCA, on n’aime pas les corps étrangers.
Elle n’a pas attendu les résultats des prélèvements vétérinaire. l’AFSCA s’est jetée sur le petit animal qu’une vie de bonheur attendait. Peu de temps après sa destruction (langage administratif fleurit de rigueur), on apprenait que Basile n’avait aucune maladie…
Voilà les faits, chers lecteurs…Que dire. Continuer de parler d’un chien comme d’une personne et on va m’appeler la Bardot de Contrepoints. J’avoue être un peu bouche bée… Donnons la parole au peloton d’exécution : « L’AFSCA a tenu une campagne d’information auprès des voyageurs et des vétérinaires pour éviter que des situations difficiles comme le cas de « Basile » ne se produisent. »
Je me permets de traduire ce charabia qui n’inspire que de solides baffes : « C’est la faute des propriétaires. Nous avons informé par voie de presse que tout animal importé sur le territoire que nous contrôlons sera fusillé sur le champs. Ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes, nous ne sommes en rien responsable. » En plus de tuer votre chien, cette joyeuse administration dit que c’est de votre faute. Charmant, non ?
Ce que personne n’oserait faire isolé – ouvrir sans crier gare la porte d’entrée de la maison de son voisin. Profiter de l’effet de surprise pour avancer dans sa cuisine. Prendre le chien par le collier devant son maitre tétanisé, sortir un pistolet de sa poche et abattre l’animal d’une balle dans la nuque… – vient d’être fait. Cerise sur le gâteau, vous lui glissez dans l’oreille avant de sortir : « C’est de ta faute si je l’ai tué. » Fier du devoir accompli, sans aucun soupçon de culpabilité en tête, vous sortez par où vous êtes entré.
Faire cela seul, vous seriez considéré comme un psychopathe. En groupe vous devenez une administration.
è