Question 1 : je ne fais que voir de loin les animaux
Ce qui m’exaspère c’est de ne faire que “croiser” les animaux convoités, l’heure n’est pas le problème au contraire, les traces sont repérée, les odeurs aussi, là c’est mon chien qui prend le relais . Non c’est de passer à chaque fois au mauvais moment, j’ai déjà tenté un peu l’affût mais cela n’a rien donné de concret, les animaux sont trop loin ou absents.
Réponse
Il manque peut-être une étape dans votre progression pour parvenir à photographier les animaux dans leur environnement : l’observation à distance du milieu.Après avoir repéré la présence des animaux, et avant de passer à la photographie proprement dite, il est toujours judicieux de se placer à distance respectable (à portée de jumelles) pour observer tranquillement les allées et venues des animaux convoités. Connaitre leurs comportements aux différentes heures de la journée, selon la météo, …
Et enfin, je vous conseille vivement de ne pas faire de sorties avec votre chien, quand bien même il a le flair du siècle ! Je rappelle que le chien est un prédateur et qu’à ce titre n’est pas l’ami de tous les animaux. Les lapins ne l’aiment pas beaucoup, sauf dans les livres pour enfants
Question 2 : j peux faire du HDR en animalier ?
Le HDR est- elle une technique à éviter pour le paysage ? Moi perso je fais une variante du HDR. Je prends 2 ou 3 photos avec des prises de mesures différentes (sur le ciel, la terre…) et je les superpose sur le logiciel et gomme les endroits à déboucher.
Réponse
Juste pour ceux qui ne connaissent pas
: le HDR (High Dynamic Range) est une technique photo consistant à obtenir sur une seule image une grande place dynamique grâce à l’assemblage de plusieurs photos au même cadrage mais prises avec des expositions différentes. Voilà pour le rappelLe HDR est parfait pour dynamiser ses photos de paysages (sans tomber dans l’excès !). HDR et paysage font donc bon ménage. Rien n’empêche cependant de faire du HDR avec autre chose que du paysage … sauf que c’est une méthode assez difficile à (bien) maitriser.
La très grosse contrainte est la suivante : les photos à assembler doivent être rigoureusement identiques dans le cadrage et la composition. Ça marche pour le paysage, mais pas bien avec les animaux !
Question 3 : Je n’ai pas le temps de pratiquer
Frustration principale: le temps. Celui qu’il fait (lumière et sortie des animaux) et celui qui passe, malheureusement inextensible…
Réponse
Pour le temps qui passe je ne peux rien faire ! Enfin si, juste dire qu’en s’organisant mieux dans la vie quotidienne, et surtout en arrêtant de regarder la télé (qui est la chose la plus chronophage du monde et le moins productive), on peut parvenir à dégager du temps pour pratiquer un peu plus.
Pour le temps qu’il fait, je n’y peux rien non plus, sauf à dire qu’il n’y a aucune météo qui justifie d’annuler une sortie prévue. Tout est bon dans la météo ! Enfin, on a tous nos petites préférences. Perso, des grosses bourrasques de neige avec un bon froid me plait beaucoup alors qu’un temps à l’anglaise maussade avec une petite pluie fine m’inspire moins !
Question 4 : j’habite en milieu urbain, je fais comment ?
Concernant le problème qui me frustre le plus : j’habite en Ile de France (Vincennes) et la faune y est difficile à voir. Certes on trouve des oiseaux dans les parcs et les bois, plus rarement des petits mammifères (je n’en ai jamais vu) mais il faut avouer qu’on est loin du côté “nature”…
Réponse
C’est vrai qu’habiter en milieu urbain peut-être un frein à une pratique très régulière et fréquente de la photo animalière. Je veux dire que moi qui habite en pleine campagne, j’ai juste un portail à franchir et j’y suis. J’y vais donc aussi souvent que je veux (enfin presque
).Par contre, j’imagine que pour toi c’est un peu plus compliqué.
Pour la richesse de la faune et en particulier des petits mammifères, leur présence même en parc et en forêt en région parisienne est effective. Ca peut même être un avantage pour certaines espèces peu farouches comme les écureuils qui, habitués à la présence humaine, auront une distance de fuite assez faible. Par contre, pour d’autres, la pression et l’activité humaine va clairement les rendre distants.
Alors le seul moyen est de se rendre dans ces endroits de nature au moment ou les humains n’y sont pas !! Très tôt le matin en toute fin de journée. Pas le choix …
Question 5 : comment trouver les endroits intéressants ?
Le problème, c’est de trouver des endroits intéressants.
Réponse
Un truc que j’utilise énormément pour trouver les endroits intéressants, c’est Geoportail. Le service de cartographie de l’IGN est une ressource très précieuse pour trouver des endroits dans lesquels peuvent vivre potentiellement des espèces.
Exemple : on sait que le pic noir vit exclusivement en forêt de conifères alors j’applique la carte des forêts et je trouve où sont les forêts de conifères près de chez moi. C’est très pratique.
Sinon il y a la bonne vieille méthode : je sais que les lapins de garenne laissent comme indices de présence des trouées dans les haies, alors je pars à la recherche de ces indices là, en vrai dans la nature !
Question 6 : dois-je avoir un grand zoom ou pas pour la photo animalière ?
Faut-il posséder un grand zoom pour faire de la photo animalière(j’ai un 55- 250mm).
Réponse
Non, posséder une grande focale type 500 mm n’est pas une condition sine qua non pour faire de belles photos. Bon, c’est sûr que pour tirer le portrait serré d’un rapace, c’est quasi indispensable !
Par contre, un 250 mm couplé avec un capteur de reflex APS-C fait qu’on peut multiplier la focale par 1,6 et donne un 400 mm ! Un 250 mm peut donc très bien faire l’affaire dans la plupart des situations. De plus, ça peut obliger son possesseur à trouver des parades intéressantes pour contourner le relatif manque de proximité : faire des photos d’ambiance avec justement une belle lumière, mieux connaitre la faune et ses comportements pour mieux installer son affût et ainsi avoir plus de proximité.
Question 7 : où sont les z’animaux ?
Après avoir fait de nombreux repérages, j’ai découvert des zones de gagnages avec possibilité de mettre des affûts à l’abri des sentiers battus. En cette fin d’année toute cette zone a été modifiée : haies coupées, mise en place de miradors pour la chasse. Malgré cela, je suis retourné hors des jours de chasse. Conclusion : je ne vois plus d’animaux. Peut-être dois-je attendre la fin de la période de chasse ?
Réponse
Il est vraisemblable que les animaux de ton coin affûtés par toi aient été soumis à une très forte pression des chasseurs et soient allés trouver plus de tranquillité ailleurs. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire mais pour éviter ce genre de mauvaise surprise il peut être judicieux de se renseigner auprès des sociétés de chasse vers chez toi pour connaitre les endroits chassés.
Question 8 : je galère sur la composition
Face au gibier, j’ai une difficulté à réaliser une bonne composition, d’être réactif.
Réponse
Pour assurer le coup en composition, respecter la règle des tiers est une assurance tout risque. Ce qui peut-être gênant parfois ce sont les branchages et le couvert végétal qui peut gêner la lecture d’image. La plus grande ouverture possible associée à une grande focale doit permettre de flouter les éléments gênants de la scène.
Question 9 : comment photographier un oiseau dans le ciel ?
Comment régler son appareil pour photographier un oiseau qui plane dans le ciel ? Le sujet à photographier est très petit et la lumière du ciel est souvent très intense.
Réponse
Deux façons de faire pour avoir l’oiseau bien exposé (car je pars du principe que c’est ce que vous voulez
)- Soit faire une mesure d’exposition en multizone. Auquel cas le reflex va bien exposer le ciel mais sous exposer de fait l’oiseau. Alors on va appliquer une correction d’exposition de + 1 IL voire +2 IL, à tester. Ainsi, le ciel sera certainement sur-exposé, mais l’oiseau lui, sera OK.
- Soit choisir le mode de mesure d’exposition Spot. Le reflex va alors effectuer la mesure de la lumière à l’endroit où vous faites la Mise au point donc normalement sur l’oiseau. L’oiseau sera alors normalement bien exposé avec un ciel sur-exposé. Cela marche bien tant que l’oiseau prend assez de place dans le ciel mais si ça n’est pas le cas, alors je conseille de faire avec la première solution.
En attendant d’avoir assez de pépettes pour un prochain 70-200 comment pourrai-je faire sans me ruiner pour immortaliser les petits rouquins ?
Question 10 : puis-je
Réponse
- si tu as un reflex avec capteur APS-C, selon la marque tu appliques déjà un coefficient multiplicateur vers les 1,5 qui fait que ta focale est déjà vers les 150 mm
- les cailloux d’occasion peuvent te permettre d’accéder au monde des grandes focales (plein de petites annonces dans Images et Nature et Nat’Images)
- la location d’objectif est aussi un moyen d’avoir le temps de quelques jours à moindre frais des super objos et te faire plaisir avec les écureuils (Objectif Location)
- le déclenchement à distance et le piégeage photographique peut te donner des pistes pour faire du portrait de ses petites bêtes (par contre, il faut être équipé)
- mettre des noisettes pour faire venir les écureiuls pile là où tu veux, te faire un petit affût avec juste une toile de camouflage pour avoir les animaux d’assez près