22 janvier / Chien-ibalisme

Par Blackout @blackoutedition
22 janvier Chien-ibalisme Y a-t-il plus à bouffer dans un petit chien que dans un lapin ? C'est une question qu'on est en droit de se poser, en ces temps de crise. Lorsqu'on voit la petite boule de poils dans les mains de sa maîtresse parce qu'il a la flemme de marcher, on en doute. Notez que la maîtresse a fait écorcher vifs vingt visons pour que son manteau soit doux au toucher de son Azor. Y a-t-il plus à bouffer dans un petit chien que dans un lapin ? Ils sont tellement petits qu'ils rentreraient dans un barbecue de supermarché, et il ne faudrait pas beaucoup de charbon de bois, j'en mettrais ma main au feu. Y a-t-il plus à bouffer dans un petit chien que dans un lapin ? C'est une interrogation légitime en ces hivers glaciaux, je m'imagine bien sous un pont d'autoroute, après avoir détroussé une vieille bourge égarée, lui avoir chipé son manteau, ses porte-jarretelles la coquine et son portefeuille, réserver le même sort à son Shar-Peï qu'aux visons du manteau de la vieille blanche comme du saindoux. Ils ont l'air plus gras ceux-là, mais ne réduisent-ils pas à la cuisson ? Et se lamper une bonne vieille bouteille de Kiravi en entendant les premières graisses du bétail grésiller en coulant sur la grille. Y a-t-il meilleur à bouffer dans un petit chien que dans un lapin ? J'en doute en pensant à l'odeur de leur merde.

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