La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), a maintenu la note A4 pour l’évaluation risque pays de l’Algérie, au moment où l’environnement des affaires est classé B et la cotation à moyen terme est coté "risque assez faible".
Selon les prévisions de la Coface, la croissance du PIB de l’Algérie en 2014 sera de 3,6% contre 3,1 % en 2013.
L’inflation moyenne annuelle est évaluée à 5,0% en 2013 et à 4,5% pour l’année 2014, a relevé la compagnie française lors de la présentation mardi dans la capitale française de sa note de conjoncture à la faveur de son 18ème colloque.
Le solde budgétaire/PIB est ainsi évalué à -2,2% en 2013 et à -1,5% en 2014, le solde courant/BIP est à 3,0% en 2013 et sera à 1,2% en 2014, alors que la dette publique est à 13,0% en 2013 et sera à 14,5% en 2014.
Relevant les points forts de l’économie nationale, la Coface, fait valoir d’"importantes" réserves de pétrole et de gaz, un potentiel dans les domaines des énergies renouvelables et du tourisme, une "solide" situation financière extérieure avec un "très faible" endettement extérieur et d’ "énormes" réserves de change et, une politique publique visant une diversification économique.
S’agissant de la croissance, la Coface considère qu’elle va rebondir "légèrement" en 2014, grâce à une augmentation "modérée" de la production d’hydrocarbures et au programme d’investissements publics ainsi que par la subvention des produits de base.
La Compagnie d’assurance estime aussi que la consommation privée pourrait également être dopée par un éventuel assouplissement des conditions de crédit, de même que l’investissement privé.
"Grâce à une gestion prudente, avec la rationalisation escomptée des dépenses courantes et la hausse des recettes hors hydrocarbures, le déficit budgétaire devrait diminuer en 2014", prévoit également la Coface, qui souligne que les revenus des hydrocarbures mis en réserve dans le Fonds de régulation des recettes permettront de financer ce déficit d’autant que le pays bénéficie d’un faible endettement public.
Les réserves de change renforcent la situation financière solide Selon la Coface les balances commerciale et courante seront encore excédentaires en 2014, grâce aux exportations d’hydrocarbures et à des cours devant rester "robustes".
Ces exportations sont soutenues par la mise en service en 2013 du site de production de gaz de Menzel Ledjimet Est, et du champ gazier et pétrolier El Merk, ainsi que par celle, en 2014 de deux nouveaux terminaux de gaz naturel liquéfié à Arzew et à Skikda.
La compagnie d’assurance note, par ailleurs, qu’en matière de commerce extérieur, les ventes algériennes vers l’Europe, "risquerait d’être freinés" en direction de l’Europe en raison des "perspectives moroses" dans cette zone.
Elle souligne cependant que d’ "imposantes réserves de change, renforcent la situation financière solide de l’Algérie".
En outre, ajoute-t-elle, la politique active de désendettement que s’est fixée l’Algérie, à travers notamment l’interdiction pour les entreprises d’emprunter à l’étranger, maintiendra le ratio dette/PIB à un niveau très faible (- 3%).
Sur les échanges commerciaux de l’Algérie avec ses partenaires, la Coface, indique qu’en matière d’exportations des biens, l’Italie occupe le premier rang avec 16%, suivie par les Etats-Unis (15%), l’Espagne (11%), la France (9%) et les Pays-Bas (7%).
S’agissant des importations des biens, la France est première au classement avec 13% d’importations, suivie par la Chine (12%), l’Italie (10%), l’Espagne (9%) et l’Allemagne (5%).
Dans sa note de conjoncture, la compagnie d’assurance met enfin l’accent sur les mesures prises par le gouvernement, destinées à lutter contre le chômage des jeunes et augmenter les logements sociaux.
Les évaluations du risque-pays de la Coface se situent sur une échelle de 7 niveaux : A1, A2, A3, A4, B, C, D.
http://portail.cder.dz/spip.php?article3767