Le Musée du Compagnonnage de Tours nous a concocté un riche programme 2014 :
Béranger, l’ami du peuple
Le poète et chansonnier Béranger (1780-1857) a connu un immense succès au XIXe siècle. Ses chansons expriment son rejet de la monarchie, du cléricalisme et exaltent la liberté. Il a été le chantre des ouvriers républicains et les compagnons ont composé de nombreuses chansons sur les airs de celles de Béranger. Cette exposition, composée d’estampes, d’archives, de médailles et statuettes, a été réalisée grâce aux collections prêtées par Patrick Fonteneau.
► Jusqu’au 16 mars à 15h. « P’tite z’expo » présentée dans la première salle du musée.
Les compagnons sur le tour de France sont des jeunes de 18 à 25 ans. Comme tels, en bande, ils aiment à prendre du bon temps après leur travail, partent en excursion, inventent des jeux, font des farces aux apprentis et aux patrons…
► Dimanche 19 janvier, à 15 h. Visite thématique. 5,30 €
Les compagnons se sont battus entre eux du XVIIe jusqu’au milieu du XIXe siècle. Pourquoi ? Pour des questions d’honneur, pour écarter leurs rivaux, pour punir les traîtres, pour avoir le monopole des embauches sur les chantiers, pour éliminer ceux qu’ils jugeaient indignes d’appartenir au Compagnonnage… Retour sur de sanglants faits divers…
► Dimanche 16 février à 15 h. Visite thématique. 5,30 €
Le musée s’associe à la 16e édition du Printemps des poètes (8-23 mars), sur le thème « Au cœur des arts », avec la lecture de poèmes par Laurent Bastard et l’interprétation de chansons compagnonniques à la gloire des arts et métiers, par Benoît Riou, baryton-basse.
► Dimanche 23 mars à 15 h. Visite thématique. 5,30 €
par Laurent Bastard.
Lorsqu’un compagnon arrivait dans une ville, il lui fallait s’identifier comme tel chez la Mère et son départ était également encadré. Où et comment s’effectuaient ces procédures ritualisées ? Quel était leur but ? Des sanctions existaient-elles envers les contrevenants ? L. Bastard évoquera en détail ces étapes essentielles du tour de France, dont la « conduite » était la manifestation publique la plus connue. Souvent tapageuse, parfois interdite, elle donna lieu à des tableaux-souvenirs et à de multiples chansons.
► Mardi 25 mars à 20 h 30. Conférence. 3,70 €
par Patrick Léon, conservateur en chef du patrimoine, spécialiste du patrimoine de l’industrie.
Le patrimoine industriel le plus visible est celui de l'architecture. L'histoire de l’héritage bâti des usines est marquée par deux temps forts : celui du premier âge industriel (des années 1780 à 1830) et celui qui débute au milieu du XIXe siècle. Mais au-delà de ses bâtiments, l'usine est une entité singulière qui se lit au travers de sa fonction économique, sociale, énergétique et productive.
► Mardi 8 avril à 20 h 30. Conférence. 3,70 €
Nuit des musées
Ce sera l’occasion de découvrir les collections sous un autre angle tandis que dans la salle capitulaire sera projeté un film réalisé en 1966 : « La Clef des Cœurs ». L’action se déroule de 1815 à 1827 et le héros, « Tourangeau », est mêlé aux rixes des Devoirants et des Gavots. Deux projections de 1 h 30 auront lieu, à 20 h 15 et à 22 h.
► Samedi 17 mai. Gratuit.
par Jean Philippon.
Attesté dès le milieu du XVIIe siècle, le port de rubans colorés par les compagnons est une marque d’identité du groupe. Chaque corps de métier a les siennes mais au fil des siècles elles ont évolué dans leurs formes, leurs teintes, la manière de les porter. J. Philippon en montrera de nombreux exemplaires et expliquera leur signification.
► Vendredi 23 mai à 20 h 30. Conférence. 3,70 €
Durant plus de quatre ans, de 1914 à 1918, les boulangers mobilisés ont dû cuire du pain sans relâche pour nourrir les Poilus. Ceux qui demeuraient dans les régions touchées par les combats ont subi les bombardements et partout en France ils manquèrent cruellement d’ouvriers pour nourrir la population avec ce qui était encore l’aliment de base. Les compagnons boulangers ont payé un lourd tribut à la défense de la patrie et l’exposition leur rend hommage. Elle a été conçue et prêtée par le Centre de recherches et d’études sur la boulangerie et ses compagnonnages.
► 1er juillet/14 septembre. Exposition. Entrée libre.
par Laurent Bastard.
Vers 1880, le compagnon tisseur Jean-Baptiste Bourguet édite une lithographie chargée de symboles mystérieux, destinée à propager toutes les traditions des compagnons en voie de réconciliation. Savamment construite, empruntant à divers courants de pensée, cette image étrange a connu un grand succès. Sa compréhension serait aujourd’hui impossible sans les explications que l’auteur adressait aux acheteurs du tableau.
► Dimanche 28 septembre à 20 h 30. Conférence. 3,70 €
Aujourd’hui comme hier, beaucoup d’artisans portent des vêtements qui les identifient aussitôt : coletin et largeot de velours noir des charpentiers, veste blanche et toque des cuisiniers, cotte bleue des mécaniciens… Les accessoires de protection font partie de leur tenue : gants, tabliers, casque, bracelets, manique, chaussures… L’habit ferait-il le moine ?
► 6 octobre/31 décembre à 15h. « P’tite z’expo » présentée dans la première salle du musée.
Le cheval était présent partout en France jusqu’aux années 1960. Les transports, l’agriculture, l’industrie, les mines employaient des milliers de chevaux et autant de compagnons pour les ferrer, les harnacher et les atteler aux véhicules qu’ils fabriquaient.
► Dimanche 20 octobre à 15 h. Visite thématique. 5,30 €
Du 1er août 1914 au 11 novembre 1918, des centaines de compagnons de tous métiers prirent part aux combats. Plus de 500 d’entre eux disparurent. Les conséquences du conflit furent considérables sur l’évolution du Compagnonnage au XXe siècle.
► Dimanche 9 novembre à 15 h. Visite thématique. 5,30 €
Et pour les enfants…
Pour les classes : ateliers pédagogiques et visites adaptées à chaque âge permettent de découvrir l'histoire du Compagnonnage et la pratique des métiers. Le dossier pédagogique est disponible au musée et sur internet.
Un samedi par mois : lectures et ateliers proposés aux enfants de 3 à 10 ans, sur réservation. 18/01, 15/02, 15/03, 12/04, 24/05, 21/06 à 15 h.
Toute l’année :
– « Tourangeau la Malice » explique avec humour aux enfants les métiers du Compagnonnage et oriente leur regard vers des objets insolites grâce à 14 petites portes dissimulées dans le musée.
– « Sur la piste des Compagnons » et « Les p’tits compagnons s’amusent » : des jeux de découverte pour apprendre à observer les détails à tout âge.
Pendant les vacances scolaires :
— « Le Compagnon errant » : amnésique, il faut l’aider à retrouver son métier…
— « Cherchez l'intrus ! » : des objets insolites se sont introduits dans les vitrines.
— « Le Tour de France » : de ville en ville, avec la Mère des Compagnons.
Musée du Compagnonnage
8 rue Nationale - 37000 Tours
Tél. : 02 47 21 62 20 Fax : 02 47 21 68 90
museecompagnonnage@ville-tours.fr
Visite du musée :
Tous les jours, de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.
Fermé les mardis du 16 septembre au 15 juin.
Plein tarif : 5 € 30
Tarif réduit : 3 € 70
Gratuit pour les moins de 12 ans.
La carte de fidélité donne l’accès libre au musée et aux animations durant 1 an. En vente à l’accueil ou par correspondance au prix de 9 €. Les chèques doivent être libellés à l’ordre du Trésor Public.
Vous pouvez également télécharger ce programme complet sous la forme du journal gratuit Les nouvelles du Musée du Compagnonnage, N° 7, janvier 2014, en cliquant ICI.
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)