Midi deux – la sixième : objekt & oxyd│ report

Midi Deux fait partie de ces associations Rennaises qu’on aime plus que de raison : organisateurs exemplaires de soirées extraordinaires (on pèse nos mots) et blog techno aux conseils aussi passionnants qu’avisés, on prend depuis longtemps un malin plaisir à se rendre à l’Antipode dès qu’ils y posent leurs enceintes, avec à chaque fois l’assurance d’une soirée mémorable. Des affiches excitantes et un public dont on ne retrouve la ferveur qu’en de très rares occasions, voilà pourquoi on attend toujours la Midi Deux suivante avec hâte. Amour de son prochain et amour de la techno, voilà ce qu’il faut avoir en tête quand on s’y rend.

Ce samedi, on arrive fébrile, à l’Antipode avec une impatience rare qui nous habite. Après s’être égosillés comme des bretons (tous en « choeur ») dans le bus qui nous mène jusqu’à cette oasis de bonheur, après avoir fait scanner nos billets, après avoir posé nos affaires au vestiaire, on est prêts. Ce soir c’est la bagarre, on va en découdre comme jamais, des mois qu’on attend ça en se mettant Agnes Demise en boucle, des semaines qu’on ne pense plus qu’à ce vénéré samedi 18 janvier, des jours entiers qu’on a imprimé nos précieux tickets en riant de ceux qui sont restés sur le carreau, des heures qu’on est prêt. On est prêt, c’est le mot.

Prêt pour #lafête ?

Mais en fait, non. On était peut-être prêt, mais on était pas préparé à ça. L’incroyable Oxyd fait table rase de toutes nos attentes. Même si son excellent podcast pour Midi Deux aurait pu nous mettre sur la voie, on ne s’attendait pas à une telle déferlante techno : la rage avec laquelle il droppe chacune de ses tueries dans un set aussi intense que jubilatoire met tout l’Antipode sur le cul. On est venus pour la bagarre ? On a eu notre claque.

3h, changement de plateau, Oxyd laisse la place à TJ Hertz aka Objekt. C’est ici que nos souvenirs s’arrêtent, ou tout du moins deviennent plus flous… A en croire nos cerveaux, la soirée s’arrête à peine Objekt aux platines, tellement la fin de la nuit est passée vite. Et pourtant, il a du s’en passer des choses, en trois heures de set. Nos réminiscences se résument ainsi : techno / violence / sourires / fête / amour. On va donc tenter d’étayer : étonnamment techno, le set de l’anglo-Berlinois n’a fait que renforcer les sourires d’une fête où s’entrechoquaient la violence du soundsystem et l’amour de 400 Rennais transpirants.  On est venus pour la bagarre ? On nous a mis KO.

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Mention spéciale à la décoration aussi soignée que d’habitude : le thème graphique de cette Sixième étant placé sous le signe de l’adolescence, nous avions droit à un beau scooter sur scène (au moteur éteint, of course) et à un VJing à base de Tekken 3. La sse-cla. Moins sse-cla de notre part, on a raté les over-excitants UVB 76 et Zwei Kreise qui jouaient dans la  petite salle all night long, mais on sait (espère) qu’on les reverra très vite.

Après six heures, la soirée continuera à la galerie DMA, lieu qui avait servi à une Square hallucinante quelques semaines plus tôt (et qu’on s’est bien gardé de vous raconter : what happens in Le Square stays in Le Square) dans une orgie à laquelle on a malheureusement pas pris part.

Putain, ce que c’était beau.