Magazine Cinéma

Le ciné club du sélectionneur #2

Par Henrymichel

Quatre films vus cette semaine, toujours beaucoup de cinema français car je vais parler de Teeth (USA), Fool’s Gold (USA), Iron Man (USA) ainsi que de Deux soeurs pour un roi (UK).

Un faux mauvais film
Teeth, de Mitchell Lichenstein


Moi perso c’est pas la bouche que je couvrirais.

L’histoire :
Une jeune étudiante américaine comme on les aime, adepte du « Pas de sexe avant le mariage » (ça on aime moins), découvre bien malgré elle qu’elle possède une dentition dans le vagin se déclenchant uniquement lors d’une pénétration non désirée. Ce plug-in causera bien des déboires à ses multiples partenaires ainsi qu’à la jeune fille, jusqu’à ce qu’elle fasse de cette malformation un dispositif anti-machos et castrateur.

Mon avis :
Une fable dont le pitch évoque les séries Z, mais plus maline qu’il n’y parait. L’interprétation remarquable de Jess Weixler en petit ange castrateur sauve le film du ridicule, truffé de galettes féministes et psychanalytiques rafraichissantes. Le genre de film qui permet d’identifier aisément les garçons des filles dans la salle : les uns feront « ouch ! » et les autres « bien fait ! ».
Les critiques ont un peu inutilement éreinté l’aspect antimecs du film, mais c’est quand même une insulte aux hommes que de dire que ce film est machiste puisque dans le scénario seuls les mauvais amants sont punis. Des journalistes se seraient-ils sentis visés ?

Les + : Le premier film de l’histoire du cinéma durant lequel les spectateurs ont moins hâte de voir les scènes de sexe que les spectatrices.
Les - : Si toutes les femmes avaient ce problème, le budget dentifrice de chaque foyer aurait doublé, au prix du tube ça fait cher.

Le message caché du film : On se demande ce que serait devenue l’humanité si tout rapport sexuel de médiocre qualité s’était soldé par une castration.

Note: 14/20

Le loser aux portiques d’aéroport
Iron Man, de Jon Favreau

L’histoire :
Vendeur de missiles cynique, milliardaire et charmant, Tony Stark se fait kidnapper par de méchants islamistes qui le forcent dans un atelier de fortune a reproduire une de ses armes les plus puissantes. Au lieu de cela, Stark prépare son évasion en se construisant une armure robotique ultraintelligente, dotée de réacteurs au bout de tous les membres (au moins les bras et les pieds en tout cas), et d’un casque intelligent détectant la chaleur, les méchants, et recevant les updates de son compte Twitter.
S’en suivront libération, bastons, amélioration du robot, remise en question, rédemption, bataille finale avec un autre robot, et coming out.

Mon avis :
Un blockbuster ultraclasse, mené par un de mes acteurs préférés, Robert Downey Junior, à la fois décontracté, crédible et convainquant. Ne vous attendez pas néanmoins à voir dans ce film la critique la plus fine de la course à l’armement.

Les + : Iron Man est cool car il n’a pas de pouvoirs particuliers. Tout spectateur un peu bricoleur peut dans son garage construire sa propre armure et se ridiculiser en public.
Les - : Comment fait-il caca en mission ?

Le message caché du film : La guerre c’est pas bien.

Note: 14/20

Si simple que mon chien l’a vu
Fool’s Gold, de Andy Tennant

L’histoire :
Houlà…Un chasseur de trésor (Matthew Mc Conaughey) et sa nana avec qui il n’est plus mais dont il sait pertinemment qu’à la fin du film ils retourneront ensemble (Kate Hudson) cherchent un trésor au Bahamas avec l’aide d’un vieux et gentil mécène (Donald Sutherland) et de sa fille à côté de laquelle Paris Hilton passerait pour Marguerite Duras. Aventures, plongeons, signes du pouce sous l’eau, méchants voleurs, coups de poings et coups de soleils.

Mon avis :
Les journalistes me font rire parfois. Ils ont complètement éreinté le film, qui a quatre étoiles blanches sur Allociné, prétextant « ouiiiiiii vous compreneeeeez c’est nuuuuuul pas d’histoiiiiiire complètement viiiiiiiiide gna gna gnaaaaa »…
Mais à quoi vous vous attendiez les gars ? Chasse aux trésor aux Bahamas, avec Matthew Mac Conaughey, ça vous fait attendre quelque chose de particulier ? Matthew IRL passe sa vie à faire la fête et à bronzer, le film parle d’une chasse aux trésors, avec Kate Hudson en bikini, vous vous attendiez à quoi ? A une critique acerbe sur le fragile équilibre économico politique de la zone Caraïbes ?
J’aime les navets qui donnent ce qu’ils promettent. Le rôle d’un critique n’est pas de prendre les spectateurs pour des débiles profonds en les prévenant que le film est nul, ON LE SAIT DEJA, MERCI. Le rôle est de dire : « voilà les gars, bon c’est vraiment nul, mais ça tient ses promesses. On voit bien les bahamas, matthew est torse nu 95% du film, ça bronze sec, les eaux sont turquoises et Kate Hudson est toujours aussi craquantes. Kthxbye. »

Les + : Moi j’ai souvent ri en plus, mais pas en deuxième degré, par des gags scénarisés du film.
Les - : Ce film est nul.

Le message caché du film : lol
Note: 2/20, mais à voir. Je sais que vous voyez ce que je veux dire.

Me cultiver tout en regardant Scarlett Johansson, je prends.
Deux soeurs pour un roi, de Justin Chadwick


« - Sœur, j’ai demandé au Roi de décapiter le costumier du film.
- Lulz»

L’histoire :
Angleterre, 16e siècle. Le roi Henry VIII, interprété par Bruce Bana, ne parvient pas à obtenir un garçon de Catherine d’Aragon (Christine Scott Thomas), qui en plus l’énerve un peu. Ses conseillers lui proposent la compagnie d’Anne Boleyn (Nathalie Portman), une jeune noble bien sous tout rapport, mais le roi jette plutôt son dévolu sur sa sœur Mary (Scarlett Johansson). Puis il va quand même essayer Anne. Mais Mary est pas mal quand même. Allez y, Henry VIII, faites comme chez vous. S’ensuit une compétition âpre entre les deux sœurs, des fausses couches, des naissances, des trahisons, et une tragique décapitation finale.

Mon avis :
Trêve de plaisanteries, ce film, bien que souffrant de certaines longueurs, dépeint la destinée réelle des sœurs Boleyn, passionnante et romanesque. Je me suis complètement laissé prendre par l’histoire, que je ne connaissais pas, et la fin tragique vaut le détour. Une très bonne interprétation de Nathalie Portman, j’ai été moins convaincu par Scarlett qui, pourvue durant tout le film d’un corset lui écrasant les seins, perd beaucoup de son sens et agace un peu avec son regard de teckel.

Les + : Les vingt dernières minutes du film.
Les - : Dans un souci de réalisme historique le costumier a souvent cassé le trip. Cheveux raides et filasses, pas de maquillages, étoffes horribles, corsets antisexy, allez on s’en fout du réalisme historique ! De toute façon tout le monde est mort, personne ne viendra dire « Non ce n’était pas comme ça ! ». Il aurait fallu pourvoir cette affaire de plus de corsages et de permanentes californiennes, on aurait quand même compris l’histoire.

Le message caché du film : Vous êtes plutôt blondes ou brunes ?

Note: 13/20.


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