Affiche de Stefan Glerum pour La clemenza di Tito
Les mélomanes ont de nombreux motifs de se réjouir de la prochaine production du Bayerische Staatsoper dont la première aura lieu le 10 février prochain. D'abord parce que le nouveau Directeur général de la musique de l'Opéra d'Etat de Bavière dirigera son premier opéra de Mozart à Munich et qu'on attend beaucoup de celui qu'on appelle parfois le Mozart de la Sibérie occidentale, Kirill Petrenko étant originaire de Omsk. En peu de temps, Petrenko a conquis le public munichois dont il est devenu la coqueluche. Ensuite pour le plateau où à côté de valeurs sûres de l'ensemble de l'opéra (le Sesto de Tara Erraught, la Servilia de Hanna-Elisabeth Müller, l'Annio d'Angela Brower et le Publio de Tareq Nazmi), on pourra entendre le Tito Vespasiano de Toby Spence, un ténor qui, au sommet de sa carrière, est passé par la terrible épreuve d'un cancer de la thyroïde, et qui a repris le chant il y a un peu plus d'un an, ainsi que la Vitellia de Kristine Opolais, qu'on vient d'entendre en Tatiana. On attend aussi avec curiosité la mise en scène de Jan Bosse, un metteur en scène allemand venu du théâtre. Le Stuttgartois, né en 1969, est bien connu des scènes théâtrales allemandes et suisses et s'est récemment mis à la mise en scène d'opéra. Après monté un Orfeo de Monteverdi et une Calisto (Bâle, 2008 et 2010), il a donné en avril dernier un Rigoletto au Deutsche Oper de Berlin qui a fait couler beaucoup d'encre et déchaîné les passions, et qu'on pourra revoir en avril à Berlin*.La clemenza di Tito, les 10, 12, 15, 20, 23 et 26 février 2014 au Théâtre national de Munich, ainsi que pour deux représentations (16 et 19 juillet) pendant le Festival d'opéra de Munich. Pour plus d'informations, voir le site du Bayerische Staatsoper.
*Pour avoir un avant-goût des choix scéniques de Jan Bosse, on pourra lire avec profit l'interview qu'il a accordée à Berlin poche, mise en ligne en français: Rigoletto, un opéra soumis à la dissolution salle-scène.