genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 2007
durée: 1h45
l'histoire: En vacances au Mexique, Ed, Henry et Phil, trois étudiants venus passer du bon temps avant d'entrer dans la vie active, tombent sur un groupe de dealers adeptes de cultes sataniques.
La critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, le scénario de Borderland, réalisé par Zev Berman en 2007, s'inspire de l'histoire vraie du serial killer Adolfo Constanzo. Il est donc question ici d'une secte qui pratique des rituels morbides et des sacrifices humains. En 1989, les membres de cette secte kidnappaient des touristes (la plupart du temps américains), persuadés que leurs sacrifices leur conféreraient des pouvoirs surnaturels. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS !
En pleine semaine de relâche, trois jeunes étudiants partent en vacances dans une ville à la frontière mexicaine pour y abuser d'alcool, de drogues et profiter des prostituées locales. Mais l'un d'eux disparaît mystérieusement sans laisser aucune trace, et la police faisant la sourde oreille, ses deux amis partent à sa recherche en compagnie d’une jeune Mexicaine, avant qu'ils ne plongent dans une horrible cérémonie de sacrifice humain. Vous l'avez donc compris: le scénario de Borderland n'est pas sans rappeler celui de Hostel, le célèbre film d'Eli Roth.
Seule différence, et pas des moindres, Borderland est passé plus ou moins inaperçu et n'a pas bénéficié d'une sortie au cinéma. Le film est donc sorti directement en dvd en France. C'est rarement un bon présage, surtout pour un film d'horreur qui tourne autour de la torture.
Certes, comme je l'ai déjà souligné, le long-métrage s'inspire de faits réels qui se sont déroulés au Mexique. Mais le scénario est largement romancé pour l'occasion. Sur la forme, et surtout dans sa première partie, Borderland ressemble surtout à un nouvel ersatz de Saw et d'Hostel.
C'est probablement son plus gros défaut, même si le film prend enfin toute sa dimension dans sa seconde partie, nettement plus intéressante. Ensuite, contrairement à ses modèles, Borderland ne joue pas la carte de la surenchère.
Indéniablement, le film cherche surtout à choquer mais en utilisant des séquences courtes, coup de poing et ultra réalistes. Par moments, le film a presque un côté western et n'est pas sans rappeler le cinéma de Sergio Leone et de Sam Peckinpah, avec des personnages pourris et des paysages désertiques, se situant au beau milieu de nulle part.
Enfin, le scénario est crédible. Zev Berman ne cherche pas à tout prix à séduire un public adolescent, toujours friand d'effets sanglants et craspecs. Contre toute attente, la formule fonctionne plutôt bien. Zev Berman signe un film choc, violent et d'une grande brutalité.
Borderland bénéficie également d'une réalisation solide, certains meurtres étant filmés hors champ. Ce qui amène le spectateur à imaginer les souffrances qu'endurent les protagonistes torturés. De ce fait, la violence de Borderland est plutôt suggérée que montrée, même si le film délivre largement la marchandise. Clairement, le long-métrage mérite son interdiction aux moins de 16 ans. En tout cas, personnellement, je préfère Borderland à Saw et Hostel (que j'ai déjà cités, et plusieurs fois). Etonnant que ce film soit plus ou moins confiné dans l'oubli et/ou dans l'anonymat.
Une bonne, voire même une excellente surprise dans son genre.
note: 15/20