Oh quelle froidure, quelle douceur dans ces noirs et blancs, ces gris, cette neige posée sur la barre horizontale des croix des cimetières de Verdun. Le photo-club de la MJC de Palaiseau expose les traces de cette guerre qui a tellement d’importance dans notre mémoire, nous dont les parents sont nés à cette époque, qu’elle fait partie de nous-mêmes, et que nous nous précipitons pour en célébrer le centenaire alors qu’il y a tout juste cent ans on pensait que la paix pouvait s’installer en Europe. L’attentat de Sarajevo, déclencheur de cette guerre a eu lieu le 28 juin 1914. Mais ces images d’hiver montrent que le silence couvre, que la mort couve. Il y a aussi ces photos colorées du printemps à Verdun où la végétation pousse dans les creux du terrain, entre les arbres où les croix se penchent pour voir ou pour se cacher. L’impression générale de cette exposition invite au recueillement, au souvenir.
Quand on sort de la MJC dans le Parc de l’Hôtel de Ville de Palaiseau, les photos d’Olivier Corsan surprennent et font s’envoler nos regards. Que font ces gens tête en bas, suspendus dans le métro, devant la Tour Eiffel ou partout dans la rue ? Le contraste de ces gestes, non seulement avec l’apparente passivité souriante des autres, mais aussi avec les arbres du Parc dans leur sérénité, donne aux passants une sorte d’énergie qui les traverse. Le mobilier urbain prend soudain une autre utilité.
Ces deux expositions font partie du Mois palaisien de la photo qui se poursuit dans ces deux lieux et à la Médiathèque George Sand, à l’Espace 181 et au Cinépal’ jusqu’au 2 février.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble