Les parents de Vincent Lambert sont quant à eux heureux et satisfaits de la décision du tribunal de ne pas "tuer" leur fils, pour eux "la vie de leur fils a été sauvée". Le fait que ses parents, une de ses sœurs et son demi-frère se soient opposés à la décision du CHU de Reims et ait saisie le tribunal met à nue les insuffisances de la loi Lionetti sur son adaptabilité et son interprétation aujourd’hui.
D’ailleurs la ministre de la Santé, Marisol Touraine interrogé sur le sujet sur Europe 1 a reconnu que "cette loi comporte des ambiguïtés qu'il faut lever, puisqu'on voit bien qu'il y a des appréciations différentes entre les médecins, la famille et les juges sur ce que cette loi permet de faire". Le sujet étant si sensible que le gouvernement compte revenir dessus dans les mois à venir.
Dans l’espace européen, le sujet reste sensible également, néanmoins certains pays comme la Belgique, le Luxembourg et le Pays-Bas ont fait des grands avancés en adaptant l’euthanasie active sous des conditions très strictes. A côté de cette radicalité, d’autres pays comme la Suisse on légalisé le suicide assisté depuis des années.
En France, François Hollande a saisie lui-même le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) suite à l’affaire de l’aide soignante qui a euthanasié six pensionnaires dans une maison de retraite à Chambéry.
Cela dit les enquêtes effectuées auprès de la population française montre pourtant une large approbation dans l'opinion de la légalisation de l’euthanasie.
Beaucoup de familles attendent l’ouverture des débats sur cette loi, pour l’heure certains malades accompagnés par les familles traversent les frontières pour aller se faire euthanasier. L’affaire Vincent Lambert relance à nouveau le sempiternel débat sur l’euthanasie en France...