Le 11 septembre 1973, un coup d’État au Chili finissait avec la vie de Salvador Allende et d'une expérience démocratique fortement marquée à gauche en Amérique Latine.
On en parle à nouveau non seulement en raison de ce 40ème anniversaire, mais également parce que le « déclassement » des documents secrets aux États-Unis permet enfin d'avoir une vision plus complète de ce qui s'est passé.
Ce coup d’État, qu'on estime avoir été à l'origine d'au moins 3.200 morts avérés, 38.000 torturés et un grand nombre de disparus, a officiellement été initié et conduit par la Marine Chilienne, Pinochet n'ayant occupé le devant de la scène que le lendemain du soulèvement.
Il était clair pour tout le monde que le Président des États-Unis, Nixon et surtout son conseiller Kissinger ont été des soutiens pratiquement inconditionnels des auteurs du coup d’État et de Pinochet dès le début et sans états d'âme.
Ce qui était moins connu, du moins, moins « prouvé » était le rôle réel joué par les États-Unis dans cette affaire, leur degré d'intervention dans la politique chilienne d'alors.
Beaucoup de choses ont été écrites depuis. Un livre publié en France en septembre 2013 retrace cette histoire s'appuyant non seulement sur la propre expérience de l'auteur et celle d'autres témoins, mais sur une large documentation, étayée par les documents secrets déclassés des États-Unis .
Le 11 septembre 1973, les « terroristes » n'étaient pas les mêmes que le 11 septembre 2001.
Le terrible impact de l'attentat de New York et ses conséquences sont encore présents dans toutes les têtes.
Les leçons du 11 septembre 1973 méritent aussi largement d'être tirées et les conséquences de cette affaire beaucoup trop négligées ou oubliées, également.
La justice et la morale voudraient qu'il en soit ainsi.
© Jorge
P.S. : Livre cité : « Histoire d'une trahison » « 11 septembre 1973. Coup d’État au Chili » Son auteur est Sergio Zamora et le livre est publié par Yvelinédition