Quatre billets dans la même journée, cela commence à faire beaucoup mais je ne peux pas laisser passer l'amendement du sieur Le Fur et la cohorte de réactionnaires qui l'ont co-signé.
J'ai mes propres doutes sur l'interruption volontaire de grossesse : non que j'en dénie le droit aux femmes mais plutôt que je suis très mal à l'aise avec ce qu'est l'embryon a fortiori s'il s'agit d'un foetus. Mais il ne me viendrait pas pour autant à l'esprit de penser qu'une IVG puisse être une intervention de confort comme semblent le penser le Mollah le Fur et ses 16 talibans.
La loi Veil avait très bien établi qu'une IVG est avant tout une situation de détresse. Qu'est-ce que veulent nos talibans locaux ? Comme leurs homologues espagnols punir les femmes en les contraignant à accoucher ?
Je tends à souhaiter que l'on évite les IVG autant que faire se peut sauf en cas de viol ou de malformation, mais pas à la manière de monsieur Le Fur. On peut, par la douceur et l'information, en entourant les jeunes femmes qui en arrivent à de telles extrémités, leur donner le maximum de cartes en mains pour faire le meilleur choix possible. Voilà ce que je souhaite. Que l'avortement ne soit pas anodin et que toute la procédure soit accompagnée avec possibilité de l'interrompre jusqu'au dernier moment.
Mais la méthode brutale et réactionnaire de ce quarteron de réactionnaires en retraite est pour moi la pire des solutions. La plus vile aussi, puisqu'elle enfonce les femmes les plus en souffrance et en difficulté : en effet, en adoptant le principe d'un déremboursement, seules celles qui en auront les moyens pourront encore effectuer le choix. Les autres devront porter le fardeau de leur souffrance comme le Christ sa croix. Et ce ne seront pas Monsieur le Fur et ses amis qui viendront les assister et les soutenir, croyez-moi.